Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/03/2014

Ailleurs simple lu par Jean-Paul Gavard-Perret

 COUVSMALL.jpg

illustrations Jean-Louis Millet, Éditions

Nouveaux Délits, St. Cirq-Lapopie.

 

Impressions d’Afrique

 

Refusant le pathétique Cathy Garcia  rallonge le sursis de bonheurs trop brefs. S’adressant aux voyageurs autour du monde ou autour de leur chambre elle offre un peu d’étrange et d’étranger : paysages ou hommes qu’elle a aimés et parfois pour lesquels elle a souffert, flux qui l’enlacèrent et qui l’ont furtivement ou profondément métamorphosés. Ils rentrent encore par les pores de sa peau « sans digue / Ni barrage ». Ils se cristallisent avec sobriété et violence abrupte. Remontent du ventre les sensations où le passé reprend chair. C’est comme si la poétesse était nue mais pouvait se déshabiller encore par le chant primitif  qui disloque sa distance aux terres rouges et ramène l’harmonie dans leur sillage. Le livre emporte vers les chaleurs étouffantes. La transe remonte dans le tam-tam du corps, le t’âme-t’âme de l’écriture charnelle en battement de mesure et  démesure. Reste sur chaque page des marges substantielles (le blanc) que le graphisme boit. La poésie devient  application de l'espace sur lui même. En retrait : rien de trop.

 

Cathy Garcia enfouit et déploie. Tout est suspens et retombée dévoilant la profondeur du contact par les mots torches. Mots noirs, peau blanche. L'inverse aussi. Voix nue. Emprise et prise de vue. L’auteure trouve  l’aptitude à dire l'impossible, à régurgiter l'émotion si longtemps retenue par pudeur. S’allonge progressivement le geste sur lequel l’attention doit porter. C’est un retour sans l'aller au-delà de l’aller sans retour. Un fond, un bruit, un fluide, un flux. Lumière et non éclairage. L'oxygène de l’écriture - mais aussi l'azote des terres tropicales, l’aridité des déserts. L'ellipse et l'énoncé. Nécessité du secret. Impératif de la parole.  Son tissu si fin pourrait tomber en pièces sans l’énergie qui le tend là où le poème évitant le récit vient à bout du seuil infranchissable pour  « Rejoindre le départ / Le point de nulle part / Ensablé de beauté ».

 

Jean-Paul Gavard-Perret

Publié sur http://www.lelitteraire.com/?p=10538

 

 

Ailleurs Simple, toujours disponible (12 euros + port à Association Nouveaux Délits Létou 46330 St Cirq-Lapopie.).

 

 

 

14/03/2014

Vient de paraître chez Cardère : Fugitive de Cathy Garcia

 

 

 

L54.jpg

Cardère éditeur - poésie - Mars 2014


Un livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant ivoire 80g
illustrations originales de l’auteur
prix public 12 euros
ISBN 978-2-914053-74-7

Publié avec le soutien du Centre National du Livre 

 

Fugitive est un ouvrage en vers libres qui nécessite une lecture chronologique. Comme dans les deux premiers recueils de Cathy Garcia que nous avons publiés (Le poulpe et la pulpe en 2011, Les mots allumettes en 2012), on est dans un récit abstrait, avec un axe fort, de l’action, et ici une exhortation quasi externe : je marche, je dois marcher ! En miroir, le lecteur pourrait/devrait entendre : reconstruit ton propre récit, avance ! Ce texte court tire sa force de sa cohérence essentiellement.
Le vocabulaire est riche, « brut », plutôt terrestre (pollen, étoiles, silex, transhumances, tourbe, loups, humus, rosée, glaise, vendanges, jachères, sources, rapace, moisson, rocaille, granit…) Les expressions sont souvent violentes, de l’ordre du tragique ou de la tragédie (Les bêtes désarticulées ; Visions éclatées de l’oracle ; Un corps de femme à lapider ; sinistres bouillies de chimères) ; on respire toutefois avec de rares mots tendres (la douce chair des roses ; la nacre d’un ange).
On est parfois au bord de la provocation, de l’outrance sulfureuse (La meute aime le rut ; Je suis la sorcière parfumée d’épices. Voyez les déluges rougissant entre mes seins d’ambre ; Allongée. Au bord de la jouissance ; ouvrir mes cuisses libère mes odeurs de femme). On y trouve quelques constructions originales mais parlantes (liturgies volcaniques ; je panthère avec la mort).
La situation de fuite, de traque, donne à ce recueil-récit une grande énergie où transpirent la colère, la frustration, la hargne, la révolte, mais aussi la soif de (sur)vie, l’animalité, une sorte d’optimisme quasi atteint. Nous avons avec l’écriture de Cathy Garcia, le côté féminin de celle de Serge Bec, en particulier dans Psaume dans le vent.

 

  

Moissons de silex dans les épaves des siècles.

Les vertiges de la faim scandent l’espérance et les couteaux.

 

Bleu des corps exhumés. Sinistre bouilli de chimères.

Fleurs révulsées, filets de sang.

 

Je mords la douce chair des roses.

 

Dans le delta de lumière, la nasse trouée de lune, retient les racines et les rêves broyés des errants. Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.

 

 

6small.jpg

 

 http://www.cardere.fr/

 

12/03/2014

Vient de paraître : anthologie Les Moments Poétiques d'Aurillac

L'anthologie "Vibrations en partage" vient de paraître aux éditions La Porte des Poètes avec le soutien du Théâtre d'Aurillac et Cathy Garcia en fait partie, en tant qu'une des nombreux et nombreuses poètes qui ont eu le plaisir d'y être invité(e)s. Le livre comprend 132 pages. La couverture est en quadrichromie. Le format est de 25 cm x 18 cm. Dos carré, collé. Le prix de vente est de 12 €*.
 
*Adresse : Jean-Louis Clarac 98 rue de l'Egalité 15000 Aurillac
et les chèques doivent être libellés à "La Porte des Poètes 15"
 
 
 
 

Vibrations-COUV2.jpg

 
Un Moment poétique spécial est prévue le mardi 25 mars au théâtre d'Aurillac à 20h45 afin de présenter l'anthologie. Les comédiennes Thérèse Canet et Isabelle Peuchlestrade liront les 61 poèmes du livre.
 
 
 

08/03/2014

Ailleurs Simple lu par Mc Dem

Cathy GARCIA, Ailleurs simple, illustrations Jean-Louis MILLET. Éditions Nouveaux Délits, décembre 2012. «A tous les voyageurs mobiles ou immobiles» avec, de ses propres mots : «un peu de rêve, d’étrange et d’étranger même» -Cathy Garcia signe avec Ailleurs simple un recueil de poèmes à siroter avec succulence, en vers libres et selon son rythme, en suivant ou non le fil anachronique des pages.

 

 

COUVSMALL.jpg

 

 

 

La couverture couleur d’argile annonce si j’ose écrire, la couleur des textes, leurs paysages et leur style.  On est en effet dans une poésie comme brute, animale, végétale, minérale, parcourue dans le sens inattendu du poil comme l’est souvent le contre-courant suivi par l’éditrice de la revue et du blog Nouveaux Délits. Une poésie sauvage.

 

 

 

Sans digue

 

Ni barrage

 

Torrents

 

 

Montés du ventre

 

Les chants

 

De terre et d’eau

 

 

 

Corps peints

 

Menez la danse

 

Tambours

 

Sauvages

 

 

 

 

 

On soulève et l’on heurte sur les chemins du désert et de terres rouges -«cuites au bleu de ciel»- des racines rebelles qui font lever le pied, le nez ; qui font s’arrêter , pour s’interroger, regarder. Le temps d’un arrêt d’instantané, transe montante.

 

 

 

L’animal

 

La boue

 

Les feux

 

Les transes

 

 

Pour repartir aussi vite. Pour

 

 

 

Marcher

 

Marcher sans fin

 

Rejoindre le départ

 

Le point de nulle part

 

Ensablé de beauté

 

 

 

La poésie de Cathy Garcia prend corps au sein même de la nature –ici ce sont des contrées africaines, les terres du sud que révèlent les mots et les images de cet Ailleurs simple, & l’invitation au voyage vaut le coup d’œil. On «panthère avec la mort» (pour reprendre cette belle construction verbale de l’auteur à retrouver dans Fugitive, son tout nouveau recueilà paraître c/o Cardère en mars 2014), on panthère avec la frousse et l’envie d’avancer au milieu d’une brousse sauvage où les félins passent, entre autres, et où la poésie s’aère au gré des déserts, des savanes, des feulements lancés  ici et là. En tant que voyageur immobile le lecteur a cette impression que procure la force évocatrice des mots, a l’impression que les forces élémentaires et la faune et le végétal le touchent au corps et au cœur de son voyage. Des images passent comme des caravanes traçant et éclairant le désert, ainsi ce «soleil de chevrotine», comme des signes légendaires ainsi ce chien mangeur d’étoilesl’homme des collines, ces carcasses /Os de lune… -dans ce grand poème d’argile où la nuit s’ancre / Au port aride.

 

 

 

Des esprits aymaras

 

Soufflent doucement

 

Sur ses paupières.

 

 

Des esprits soufflent en cet Ailleurs simple, doucement sur les étendues d’or et rouges des poèmes

 

 

  

 

Mc Dem, pour la revue Traversées :

http://traversees.wordpress.com/2014/02/17/cathy-garcia-a...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16/12/2013

Nouveaux Délits Numéro 47

 

ND47couv.jpg

   

 


      Janv. fév. Mars 2014

 

 

 

« Dernier noël capitaliste » lançait le journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons, soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux naufrage et bonne bourre 2014 !?

 

Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre, d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.

 

Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux, pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant, qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même si les coutures craquent et patatrac !

 

Se dire que plus on prend de claques, plus le sang circule…  et la vie va !

 

C.G.

 

 

 

Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes,  

c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

Nelson Mandela
 
 

(18 juillet 1918- 5 décembre 2013)

 


 

J Pergolesi il faut souffler.jpg

  

AU SOMMAIRE

 

  

Délit de poésie : Carl Sonnenfeld, Stéphane Bernard, Murièle Modély, Jérôme Pergolesi, Thierry Roquet.

 

Délit-foutoir : quelques streets imaginaires, un poète, un prisonnier et des signes de vieillesse, le tout passé au shaker d’Éric Dejaeger.

 

Suivi d’un Déli(t)re  au clavier de Léon Maunoury

 

Résonance : Le plancher  de Perrine le Querrec aux Ed. Les doigts dans la prose, 2013.

  

 

Délits d’(in)citations quelques touches supplémentaire de féminin dans ce numéro qui se moque un peu de la parité. On n’en pense pas moins.

 

 

Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant et vous l’offrirez à vos meilleurs ami(e)s comme à vos pires ennemi(e)s, le commerce ne prend jamais parti, seulement la monnaie.

 

 

 

J Pergolesi je ne quitte.jpg
Illustrateur
: Jean-Louis Millet

 

 "jlmi ? Grand spécialiste en rien mais curieux de tout : dessin, peinture, photo, écriture, édition virtuelle, chasse aux alternatives… le tout mis en actions concrètes dans l'animation virtuelle de blogs et de sites :

 

 "Au hasard de connivences" un potlatch poético-artistique http://jlmi22.hautetfort.com/

 

"le Musée Improbable", chaque jour deux œuvres, deux artistes http://jlmi94.hautetfort.com/

 

"Évazine", une petit île d'asile poétique http://evazine.com/

 

"Zen-évasion", site grenier aux malles ego-mystérieuses http://www.zen-evasion.com/

 

Hors de la voie de la pensée unique, la croisée des "Voix dissonantes" http://jlmi.hautetfort.com/

 

ébauchée ici http://jlmi.eklablog.com/?logout

 

 

 

Allez y faire un tour …  ou plusieurs, c'est gratuit et sous copyleft

 

 C Sonnenfeld élégie 08.jpg

 

 

 

http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

 

 

 


     

 

 

 

02/12/2013

Lecture pour le vernissage de l'exposition d'Odile Viale & Patrick Evrard

 
 

 

MORDRE LE TEMPS DE MORT
Texte de Cathy Garcia

 

 
 
 
Lu par Samuel Cuadrado & Cathy Garcia
accompagnés de Claire Géranton à la basse
 
 
 
 
A la galerie Carré d' Art, à Cahors
le 7 décembre à 18h30 pour le vernissage de :

1441315_573088339410866_1739641719_n.jpg


 
"La vipère du bonheur

A mordu si vivement

Le temps de s’en apercevoir

Elle avait déjà disparu"
 
 
 
 
 
A samedi !

qu'est ce qu'on attend... par Alexandre Sarhe

20/11/2013

Alerte : un sanctuaire gallo-romain cadurcien perdu pour un hôtel de luxe ?

presse-sel.png

 

http://www.societedesetudesdulot.org/

19/11/2013

Supermarché de l'art de Rignac 2013

RIGNAC_n.jpg

 

Karolinda et Cathy Garcia y participent

Leurs œuvres vous y attendent et seront ravies de repartir avec vous !

 

 

10/11/2013

Fugitive, lecture à Limogne-en-Quercy

Nous vous attendons lundi 11 novembre à 18 heures
à la Pizzeria Le Bidule à Limogne en Quercy pour :

Fugitive

Lecture par Fred Camaret
Texte de Cathy Garcia
Musique de et par Livi Loricourt  (piano)

Durée : environ 25 mn


Cette lecture sera suivie d'un pot à boire et à grignoter façon auberge espagnole,
chacun amène un petit quelque chose s'il le peut.
Cela se passera côté expo, à l'office du tourisme.