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ÉDITIONS ASSOCIATIVES NOUVEAUX DÉLITS

  • Revue Nouveaux Délits n°82

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    Retour en Amérique latine huit ans après. Nous avions proposé en 2017 un Nouveaux Délits spécial Guatemala et voici aujourd’hui ce travail mêlant deux poètes d’Amérique du nord (Mexique) et trois autres d’Amérique centrale (Guatemala à nouveau). Vania Vargas était déjà présente en 2017, et nous avons ici traduit quelques poèmes de son dernier recueil en date : Generalidades y reglas de la fuga (Editorial Sophos, 2024). À nouveau, cette précision cinématographique de ses courts textes. À nouveau, cette densité du moindre mot. Cette façon d’esquisser des espaces hopperiens immenses, où chaque vers semble abriter une présence fragile. Julio Palencia est un compagnon de route présent sur le blog www.fuegodelfuego.blogspot.com depuis plus de dix ans. Il revient dire le monde avec cette concision presque orientale qu’on lui connaît, cette manière discrète d’empoigner, au lieu d’une plume, un sabre doux. Sa lame ainsi coupant les ornements attiserait la vie, je crois, au lieu de l’enlever à quiconque. Isabel de los Ángeles Ruano est une poète guatémaltèque emblématique, un personnage entier, fougueux, hypersensible (comme tous) et empathique à chaque instant, dont on découvrira ici la nuit cosmique, la furie par instants terribles, la clarté plus soyeuse parfois, la détermination surtout, l’envie (la gnaque fragile, on pourrait dire). Tandis que j’essayais de la traduire, j’ai cru sentir le mistral traverser les murs. Jorge Vargas et César Anguiano sont deux poètes de Colima au Mexique qui avaient déjà été traduits par Patrick Quillier en France. Grâce à la revue Teste, j’ai d’abord rencontré Jorge, qui m’a généreusement envoyé depuis le Mexique un livre de César (plutôt que de m’adresser un des siens). Ces deux amigos ont des écritures sans doute distinctes : Jorge décrit les chocs du réel direct, invasif, torturant, sous la forme d’un journal de guerre terrible ; César, lui aussi entaillé par la réalité du monde, me semble envisager les choses avec davantage de recul (l’ironie l’aide à ne pas sangloter, je crois).
    Y a-t-il un pont, un lien, un semblant de nerf unissant ces cinq écritures ? Plus d’un écho involontaire nous semble perceptible, d’une œuvre à l’autre. Partout cette tension du texte de part en part électrifié par une nécessité plus que vitale. Si les destins de ces poètes ont été différents (certains ont pris le réel en pleine gueule, d’autres de manière moins frontale), l’ensemble de leur vers exsude une même inquiétude profonde : comment vivre ici même, là-bas ? Comment continuer à vivre en ayant vu, en ayant entendu tout ça ? L’exigence éthique de l’écriture semble être le poumon que l’on cherche, là où la violence règne et tue. Un poumon qui n’est pas un Graal, très loin de là, mais qui peut maintenir à flot un modeste moyen de respirer, c’est déjà ça.

     

    Laurent Bouisset

     

     

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    AU SOMMAIRE

     

     

     

    Délits de poésie (bilingues) :

     

    César Anguiano (Mexique)

     

    Isabel de los Ángeles Ruano (Guatemala)

     

    Julio C, Palencia (Guatemala)

     

    Jorge Vargas (Mexique) : Diaro de guerra / Journal de guerre (extraits)

     

    Vania Vargas (Guatemala) : Generalidades y reglas de la fuga / Règles et généralités de la fuite (extraits)

     

     

     

    Les Délits d’(in)citations toujours, font écho aux battements de plume. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant, n’hésitez pas à le disséminer autour de vous.

     

     

     

    Numéro réalisé en collaboration avec Laurent Bouisset, traducteur

    www.fuegodelfuego.blogspot.com

    et nous le dédions à la mémoire de Jorge Camarillo et Daniel Birnbaum,

     

     

     

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    Illustratrice : Cathy Garcia Canalès

     

     

     

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    Le pire de tout c'est l'habitude. L'homme perd son humanité

    et l'énormité de la douleur d'autrui ne compte plus pour lui.


    Otto René Castillo
    in Rapport sur un acte de justice

     

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

     

     

     

  • Avis de parution : Zéphyrage de Guénane Cade, délit buissonnier n°8

     

     

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    L’auteure

     

    Avoir 20 ans dans les années 60. Ces années ne s’ouvrent que lentement à l’émancipation de la femme. 1968, l’auteure OSE enfin envoyer deux manuscrits aux Éditions Rougerie qui ont dit OUI ! En poésie et en prose, elle a depuis publié plus de… Elle n’aime, dans ce domaine, ni les chiffres ni les compétitions. Pour les curieuses et les fureteurs : www.guenane.fr

     

     

     

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    cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

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    Extrait :

     

     

    Fantaisiste mémoire

    il lui arrive de ne plus savoir

    si tel petit épisode nous l’avons lu

    vu ou peut-être vécu

    qu’importe

    dans la réalité inflammatoire

    les monstres pavoisent

    et seul votre sourire fera la différence

     

    Rage millénaire de la Terre

    comment regarder le futur en face ?

    Le silence éponge tant parfois

    qu’il se noie

    les saisons ne veulent plus obéir

    le soleil vomit  le ciel pisse

    les bouches honnissent

    le désert avance  l’océan se hausse

    il faudrait  Monde  que tu te reposes

    réapprennes à parler

    avant que les cœurs ne tombent en ruines

    et la poésie dans l’abîme

     

    L’excès s’allie mal à l’harmonie

     

     

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    28 pages agrafées

    en couverture : détail d'une huile de Patrice Bénassy

    tirage numéroté 

    imprimé sur papier 90 g & 250 g calcaire

     

    100 % recyclé

     

    12 € + port

     

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  • Revue Nouveaux Délits n°81

     

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    LGBTQIA+ et plus encore...

     

    Le milieu, l’éducation, le genre assigné, la norme, la pression sociale préformatée nous placent qu’on le veuille ou non, qu’on le réalise ou non, dans des cases dont il est difficile de bouger.

     

    Aujourd’hui, une partie de la génération dite Z pulvérise tous les préétablis, y compris dans sa propre communauté, en y rajoutant des lettres, des couleurs, en inventant de nouveaux pronoms, de nouveaux prénoms et plus encore. Ça fait couler beaucoup d’encre et agite beaucoup de langues, surtout celles qui ne sont pas concernées ; ça perturbe, ça énerve, ça dérange, ça permet de focaliser aussi la haine, toujours la même vieille et vilaine histoire. Cible des hommes à grosses fusées, des hommes à gros fric, des hommes à gros calibres de crasse arrogance, des hommes à petit quotient de réelle humanité qui pensent pouvoir décider de qui doit exister ou pas. Chaque fois qu’un individu ou groupe d’individus déclare comme non existant un autre individu ou groupe d’individus, il y a crime contre l’humanité. Et innombrables sont les communautés à travers l’histoire, et jusqu’à ce jour, à en être victimes. Ça continue, inlassablement. La communauté queer en est une parmi d’autres, elle-même divisée, le vivre ensemble ou tout simplement le laisser vivre n’a jamais été simple.

     

    Pourtant, il est juste question d’inclusivité toujours plus clairement établie. Nommer c’est faire reconnaître, c’est aussi prévenir le mal-être. Souffle, courage, sensibilité, créativité. Une nouvelle expérience humaine vers toujours plus d’humanité. Une évolution, n’en déplaise aux vieilles et puantes idéologies resucées, un miroir tendu à notre vieux monde à l’agonie. Tant de souffrances pour quiconque ne colle pas aux voies toutes tracées par le modèle dominant : rejet, exclusion, mépris, violence jusqu’à la mort, insupportables.

     

    Alors ce numéro, simplement pour dire : iels existent et ont toujours existé dans toutes les cultures et de tout temps, que ça plaise ou non, qu’iels soient reconnu-e-s ou non, IELS, comme elles et ils, SONT, c’est aussi simple que ça. Nul n’a légitimité de décider à leur place. Le monde queer n’est pas une marge mais un monde plus concret, plus en phase avec la réalité de l’incroyable diversité des êtres humains et le plus important n’est pas d’en débattre, d’avoir un avis qu’on ne nous demande pas mais tout simplement de laisser les personnes concerné-e-s s’exprimer, les écouter et les entendre. Leur foutre la paix aussi, la paix c’est bien pour tout le monde.

     

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    AU SOMMAIRE

     

     

    Dans le désordre, vous trouverez des :

     

    Délits de poésie :

     

    Mathilde Fauve, Haïkus lesbiens

    Hommage : trois poèmes d’Alexo Xenidis

    Cèdre, on n’entend plus que les oiseaux

    Walter Ruhlmann, quatre old poèmes et un inédit

    Samaële Steiner, C’est pour Perrine (extraits)

     

    Un Délit de pas envie : Stéphanie Quérité, Je maudit, ou le mauvais œil

     

    Un Délit de l’ouvrir grand : Millepertuis

     

    Un Délit trans-parent-e : Cathy Garcia Canalès

     

     

    Dans ce numéro le Délit de citations souffle fort mais n’écorne pas les pages et vous trouverez comme toujours le bulletin de complicité au fond en sortant, prêt à polliniser.

     

     

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    Illustrations :

     

    Cèdre

     

    Espaces des possibles est un extrait d’une cinquantaine de cartes peintes à la main et envoyées à mes proches, la plupart sans avoir été sauvegardées sous format numérique. Avec une simplicité volontaire et en se laissant guider par le hasard, les cartes font deviner par fragments les mouvements de lieux à venir.

     

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    « Que moi, Lili, je suis essentielle et que j’ai droit à cette vie dont j’ai fait la preuve en vivant 14 mois. On peut dire que 14 mois ce n’est pas beaucoup mais pour moi c’est comme toute une vie humaine, entière et heureuse. »
    Lili Elbe in Man into Woman, 1933

     

     

    « (…)  c'est un œil dur, qui cherche dans notre corps, nos expressions, notre démarche, nos imperceptibles mouvements, des signes de notre masculinité ou de notre féminité antérieure. » 
    Tal Madesta in La fin des monstres

     

     

    « - Corbeau, t'es un garçon ou une fille ?
    - Croa, croa
    J'ai rigolé et je me suis allongée sur le dos. Le ciel était d'un bleu profond. Je m'imaginais que j'étais couchée sur des nuages de coton blanc. La terre était humide dans mon dos. Le soleil était chaud, l'air était doux. Je me sentais heureuse. La nature me serrait contre elle et semblait ne me trouver aucun défaut. »
    Leslie Feinberg In Stone Butch Blues

     


    « Brouiller les cartes.
    Masculin, féminin ? Mais ça dépend des cas. Neutre est le seul genre qui me convienne toujours. S’il existait dans notre langue, on n’observerait pas le flottement de ma pensée. Je serais pour de bon l’abeille ouvrière. »
    Claude Cahun in Aveux non avenus, 1930

     

     

    « Au lieu de dire que le genre est ceci ou le genre est cela, reconnaissons que le mot genre a des dizaines de sens qui y sont intégrés. Il s’agit d’un amalgame de corps, d’identités et d’expériences de vie, d’impulsions inconscientes, de sensations et de comportements dont certains se développent organiquement et d’autres sont façonnés par le langage et la culture. Au lieu de dire que le genre est une seule chose, commençons par le décrire comme une expérience holistique. »
    Kate Bornstein, in Gender Outlaws: The Next Generation

     

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    Nouveaux Délits 81 - Avril 2025 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits - Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès - Illustrations : Cèdre   

     

     

     

  • POUR COMMANDER DES LIVRES...

     

    Éditions associatives

    NOUVEAUX DÉLITS

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    couv RECTO.jpgZÉPHYRAGE, collection Délit buissonniers n°8, juillet 2025, textes de Guénane Cade, illustration en couverture : détail d'une huile de Patrice Bénassy - 28 pages agrafées, 12 €

     

     

     

     

     

    COUV rec.jpgDES OMBRES ET DES ANGES, collection Délit buissonniers n°7, février 2024, textes de Josette Soulas Moyes, illustrations de Philippe Chevillard - 28 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

     

     

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    LA CLOCHE A SONNÉ, collection Délits buissonniers, n° 6, juillet 2022, textes d'Aline Recoura, illustrations de Ludo Godot - 56 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

     

     

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    PARAÎT QUE, collection Délits buissonniers, n° 5, juillet 2021, textes d'Heptanes Fraxion, illustration de Jimmy Fortier - 32 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

     

     

     

    001.jpgPREUVES INCERTAINES, septembre 2020, textes et illustrations de Jean-Louis Millet - 52 pages agrafées, 12 €

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    COUV.jpgPRINTEMPS CAPTIF, collection Délits buissonniers, n° 4, juillet 2020, poèmes de Lionel Mazari, illustration en couverture de Morgane Plumelle - 40 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

     

     

     

    COUV.jpgCALEPIN PAISIBLE D'UNE PÂTRESSE DE POULES, août 2018, texte & photos de Cathy Garcia Canalès - (version remaniée du n° 2 de la série Délits Vrais) - 28 pages agrafées10 €

     

     

     

     

     

     

     

    COUV 001.jpgPETITE HISTOIRE ESSENTIELLE DE LA FUTILITÉ, collection Délits buissonniers, n° 3, juillet 2018, textes de Bruno Toméra,  illustrations de JL Millet - 40 pages agrafées10 €

     

     

     

     

     

     

     

    couv small.jpgINSTANTANÉS, collection Délits buissonniers, n° 2, juillet 2017, textes de Myriam OH (Oud-Hamouda),  illustrations de Silvère Oriat - 44 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

     

    COUV 1.jpgFEU DE TOUT BOIS, collection Délits buissonniers, n° 1, juillet 2016, poèmes de Murièle Modély,  illustrations originales de Sophie Vissière - 52 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

       

    Couv.jpgGUERRE ET AUTRES GÂCHIS, juin 2014, illustrations de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès - 32 pages agrafées, 10 €

     

     

     

     

     

    COUVERTURE.jpgPOÈMES FOLLETS & CHANSONS FOLLETTES POUR GRAND PETITS & PETITS GRANDS, octobre 2013,  illustrations originales en couleur de Joaquim Hock, poèmes de Cathy Garcia - 56 pages agrafées, 15 €

     

     

     

     

    couverture.jpgCLAQUES & BOXONS, mai 2013, photomontages de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès – 42 pages agrafées, 12 €

     

     

     

     

     

    COUV1.jpgAILLEURS SIMPLE, 2012, illustrations originales  couleur de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès – 40 pages agrafées, 13 €

     

     

     

     

     

    big bang.jpgÉTATS DU BIG BANG, 2010, chimères de Jean-Louis Millet (encres), captations de Cathy Garcia Canalès (texte) – 40 pages agrafées, 12 €

     

     

     

     

     

     

     

    Tous les ouvrages Nouveaux Délits sont fabriqués et imprimés à la maison en tirage limité et numéroté sur papier 100 % recyclé, les couverture sont en Keaykolour calcaire 250 g (sauf Ailleurs Simple : kraft brique 200 g)

     

     

     

     

    COLLECTION LES DÉLITS VRAIS – Poésie postale (épuisée)

     

    N°1 : QUÉ WONDERFUL MONDE, parution  janvier 2012, tirage limité, numéroté et signé, 12 pages, textes et reproductions d'œuvres originales de Cathy Garcia Canalès – 10 € avec timbre postal spécial logo « Nouveaux Délits »

     

    N°2 : CALEPIN PAISIBLE D’UNE PÂTRESSE DE POULES, parution juin 2012,tirage limité, numéroté et signé, 25 pages, textes et photos de Cathy Garcia Canalès – 12 € avec timbre  postal spécial logo « Nouveaux Délits »

     

     

    Pour en (sa)voir plus : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/edition/

     

     

     

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    à commander à nouveauxdelits.editions@sfr.fr

      

    Règlement par virement ou chèque à l’ordre de l’Association Nouveaux Délits.

    3 € de port

    Pour commande de plus d'exemplaires, port en fonction des tarifs postaux.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Revue Nouveaux Délits n°80

     

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    Que 2025 soit, c’est certain, puisqu’il en a été décidé ainsi et que cette date grégorienne a pris le dessus sur les autres. Tenter d’appréhender l’être humain dans son Histoire, dans son présent, dans ses projections, dans ses éclatements, sa diversité, sa beauté indissociable hélas de sa cruauté, son intelligence et sa folie, bref NOUS appréhender NOUS et toutes celles, ceux et celleux qui ont du mal à se retrouver dans le NOUS qui les englobe ou cherche à les englober, ces multiples NOUS qui s’affrontent avec de multiples VOUS, les AUTRES ; qui s’agressent, se détruisent, s’interdisent, se fuient ou s’ignorent, c’est vertigineux. Regarder, se regarder simplement soi-même, c’est vertigineux. Les voix qui semblent les plus fortes sont vieilles, usées, répétitives et pourtant elles impactent car elles rassemblent sous leurs ailes dures d’innombrables peurs, de terribles ignorances. En a-t-il toujours été ainsi ? Usées et répétitives. De même, ces éditos qui voudraient pouvoir se réjouir d’un authentique neuf, d’un ressourçant innovateur, d’un audacieusement salvateur, de ce qui peine à être essayé en grand puisque toujours étouffé, écrasé, nié, moqué, enfermé, abattu. Et qui persiste pourtant, se relève encore et encore, perce la croûte épaisse des obscurantismes redondants, du monopole d’idéologies mortifères. Et quoi d’autres encore une fois que la force incroyablement habile de la vie qui insiste, malgré cet acharnement à la détruire, et nous montre la voie ? Les vents, les vagues, la pluie, les rivières, les océans, les plantes, les montagnes, les animaux, les insectes, les champignons, les bactéries nous montrent la voie mais aussi ce qui reste des humanités qui ne l’ont jamais quittée et qui ont tant souffert et souffrent encore pour ne pas dévier. La seule voie viable : comprendre notre responsabilité et notre place dans le grand orchestre du vivant et de nous y tenir comme on tient une promesse. Alors 2025, oui, c’est l’identifiant de cette nouvelle année, et 2026, 2027, 2057, seront un enfer ou un monde plus accueillant selon la voie que nous allons emprunter. Et le goulot des choix collectifs, comme dans le cours d’une vie individuelle, se resserre, les conséquences sont de plus en plus immédiates et irréversibles. Alors quelles voix allons-nous écouter ? Celles qui assourdissent le plus, artificiellement légitimées par leurs excroissances technologiques toujours plus infiltrées ou les quasi imperceptibles qui font pousser la plante, l’arbre, digérer les vaches, tomber les pluies, chanter les océans ? Je me répète aussi et continuerai à le faire car dans cette répétition, je ne sens rien d’usé mais bien au contraire, j’entends des paroles d’eau à user le béton, à rouiller les armes, à fertiliser chaque bout d’espace atteint en l’autre malgré les barrages. J’entends des paroles de vent à secouer les inerties, abattre les murs de séparation, des paroles de feu à brûler les scories des mondes tristes et méchants dont NOUS ne voulons plus, des paroles de terre qui savent quand il faut parler et quand il vaut mieux…. se taire. Aussi…

     

    Meilleurs vœux de meilleure humanité !

     

     

    CGC

     

     

     

     

    AU SOMMAIRE

     

     

     

    Délits de poésie : Jean-Paul Bota ; Jérémy Semet, Pèregarou ; Lionel Mazari, Broyer du blanc (extrait) ; Jean Ginestet

     

    Délit de crapahute : Madeira d’Aodren Buart

     

    Délit naturaliste : Vie et mort d’un ouvrier intérimaire dans le BTP de Pablo Gelgon

     

    Délit spatial : Simon Degrave, Conférence à Berlin (extrait)

     

    Avis de double parution chez la revuiste (délit d’autopromotion) :

    ©Ourse (bi)polaire et Au fond du tiroir, à tire d’ailes, décembre 2024

     

     

    Délit d’(in)citations qui mycorhize les coins de page. Vous trouverez comme toujours le bulletin de complicité au fond en sortant avec une information péniblement importante pour les abonné-e-s hors de France et d’Outremers.

     

      

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    Illustratrice : Iren Mihaylova

    irenmihaylova.poetepeintre@gmail.com

     

     

    Iren Mihaylova est une poétesse, romancière, peintre et psychanalyste (née à Sofia, en Bulgarie dans les années 90) qui demeure et travaille à Paris. Elle écrit en français et en bulgare et traduit des poètes bulgares en français. Elle est cocréatrice, éditrice et illustratrice de la revue et espace de création contemporaine Peau Electrique. Autrice de 10 livres dont Ciel de ma mémoire, L’Appeau’Strophe éditions, 2024 ; Sans fond de lumière, Encres Vives éditions, 2024 ; Depuis ma chère disparition, L’Échappée Belle édition, 2025. Elle publie aussi en revue (ARPA, À l’Index, Le Journal des poètes, Lichen, Phoenix, Traversées, etc.)

     

    https://peaueleclabo.wixsite.com/irenmihaylovapeintre

     

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    On peut toujours dire que la poésie écrite est habitée par un certain imaginaire constitué par son langage métaphorique, mythique ou symbolique. Mais l'essentiel de la poésie, son miel le plus secret, n'est pas accessible dans l'œuvre incarnée c'est-à-dire dans les sons, dans les images visuelles ou dans l'encre d'imprimerie sur le support du papier. L'essentiel de la poésie se vit en amont de l'imaginaire, du côté de la corne d'abondance de sa source d'inspiration . Source énigmatique dont on ne sait rien. Le paradigme de la transpoésie, c'est avant tout la nécessité de l'éveil de l'homme à ce qui le fonde, à ce qui le traverse et à ce qui le dépasse silencieusement.

     

    Michel Camus

    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science

     

     

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    Arrêtez de célébrer les massacres

    Arrêtez de célébrer des noms

    Arrêtez de célébrer des fantômes

    Arrêtez de célébrer des dates

    Arrêtez de célébrer l’histoire

    La jeunesse trop jeune à votre goût

    Insouciante et consciente

    Sait

    Depuis le temps que vous battez le rappel

    Des souvenirs le Soldat Inconnu le Mausolée de X

    Le machin de Y le cimetière de Z

    Depuis le temps que vous écrivez les jours

    Du calendrier avec du sang coagulé

    Délayé

    Délayé par les circonstances de la Circonstance

    Ce sang coagulé

    Venin de la haine

    Levain du racisme

    Je suis né en Allemagne nazie et moi en Amérique

    Noir et moi en Afrique basanée et moi je suis

    Pied-noir et moi Juif et moi on m’appelait Bicot

    On en a marre de vos histoires et vos Idées

    Elles

    Rebuteraient tous les rats écumeurs de poubelles

    Elle

    N’oublie jamais la jeunesse malgré

    Sa grande jeunesse mais

    Elle a horreur des horreurs

     

    Et les enfants d’aujourd’hui

    Et ceux qui naîtront demain

    Ne vous demandent rien

    Laissez-nous laissez-les vivre

    En paix

    Sur cet îlot de l’univers

    L’univers seule patrie

     

     

    Ahmed Azzegagh

    in Chacun son métier,  1966

     

     

     

     

    Nouveaux Délits 80 - Janvier 2025 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès Illustratrice : Iren Mihaylova Correcteur : Élisée Bec          http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

     

     

    Les illustrations présentées ici dans leur couleurs d'origines

    sont imprimées en n & b dans la revue, comme d'habitude.

     

     

      

  • Revue Nouveaux Délits n°79

     

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    Novembre ! C’est la première fois en 21 ans que Nouveaux Délits paraît avec un mois de retard ! Ce qui est à retenir aujourd’hui, c’est que la revue a changé d’adresse (voir le bulletin de complicité, qui occupe comme à son habitude la dernière page).  

     

    Le monde s’enguerre et s’abêtit désespérément et les vies se compliquent, basculent, explosent parfois très soudainement et j’ai la sensation que c’est un phénomène qui touche ou a touché énormément de personnes en cette déjà finissante année 2024 et pas seulement sous les bombes. Ceci dit, si les dénommées « infos » servent à quelque chose, ce pourrait être de nous apprendre à relativiser justement nos problèmes et apprendre à mieux apprécier ce qui EST ou tout au moins à mieux accepter ce que nous ne pouvons changer tout en continuant à améliorer avec ténacité tout ce qu’il nous est possible d’améliorer en nous et autour de nous. La douleur est plus difficile à relativiser car elle n’a rien à voir avec le mental, qu’elle soit physique, psychologique, émotionnelle ou tout à la fois, chacun fait face comme il peut. Perte, deuil, trauma. Trauma qui vient d’une forme étendue de la racine indo-européenne terə, qui signifie frotter, tourner, avec des dérivés qui font référence à la torsion, la perforation, tout ce qui blesse mais aussi au battage des céréales, au frottement qui leur fait perdre leur enveloppe. L’analogie est très intéressante et d’ailleurs anciennement cela se faisait à l’aide de fléaux…

     

    Alors, oui ! La vie peut nous frotter, nous tordre, nous perforer, nous battre, nous faire mal à devenir foufolle et alors se pose la question du sens. Je ne parlerai pas pour les autres, je vais juste parler pour moi : chaque épreuve dans ma vie — et elles ont commencé très tôt — m’a amenée peu à peu à creuser au-delà de l’apparente et souvent réelle injustice, à fouiller au-delà de la dégueulasse malchance, à chercher un sens bien au-delà des limites de ce que je pouvais supporter ou pensais pouvoir supporter. C’est à ce creusage, fouillage, à cette marche forcée par les événements, par la collision des inconsciences, que je donne le nom de spiritualité. Car c’est là que commence le choix, notre choix : grandir ou pourrir.

     

    Je n’ai pas d’église, pas de religion, c’est avec les mains dans la terre ou en marchant avec elle que je ne fais qu’un avec ma spiritualité. L’essentiel est contenu dans la graine et dans toutes ses transformations. Un cycle qui, à chaque nouvelle germination, rend une plante plus forte, plus féconde, plus résiliente mais, pour cela, la graine doit se défaire de son enveloppe dans l’obscurité sans savoir si elle reverra la lumière. Sans quoi, elle pourrit. Nous, humain-es, sommes aussi des graines.        

                                                                                                                          

     CGC

     

     

    un vieux jardinier m'offre des courges tardives
    qui devinerait que le vieillard oisif
    fait de sa vie une longue ivresse ?

    Lu Yu

     

     

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    AU SOMMAIRE

      

    Délits de poésie pas tout à fait dans l’ordre :

     

     Jean-Luc Aribaud ; Éric Aubel ; Emmanuel Jeuland

     Valentina Casadei : Plainte contre A. (extrait)

     Jean-Christophe Bellevaux : L’imposture (extraits)

     Wald : Gravillons (extrait)

     

    Petites proses cocasses-cauchemardesques : Julien Grandjean

     

    Délit d’écho : Louise Brun : Métal/Fréquence Chair

     

    Délit d’altitude : Mael Maom-Orff : La subtile mouvance d’une montagne

     

     

    Délits d’(in)citations, feuilles qui tombent, immortelles, au coin des pages. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant vêtu de sa nouvelle adresse à noter !

     

      

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    Illustrateur : Archibald Aki

     

    Originaire du nord de la France, Archibald Aki est l'auteur de quelques œuvres poétiques aux Éditions Les Venterniers. Il en fait souvent des spectacles musicaux. Comédien et barman par-ci par-là puis gérant d'un maquis ré-créatif à Dakar ( Petit Keur), il vit désormais aux Pays-Bas où il se construit une chapelle en papier décorée de traits et de lettres, de formes et de couleurs dans la recherche désespérée de l'Homme (et de la Femme, pour sûr), de dieux et de diables (à provoquer) et de lui-même.

     

     

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    Il ne suffit pas toujours d’être pardonné par les autres, parfois tu auras à apprendre à te pardonner à toi-même… Tu apprendras que, avec la même sévérité que tu juges les autres, toi aussi tu seras jugé et parfois condamné… Tu apprendras que, peu importe que tu aies le cœur brisé, le monde ne s’arrête pas de tourner. Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière. Tu dois cultiver ton propre jardin et décorer ton âme, au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs…Alors, et alors seulement, tu sauras ce que tu peux réellement endurer ; que tu es fort, et que tu pourrais aller bien plus loin que tu le pensais quand tu t’imaginais ne plus pouvoir avancer ! C’est que réellement, la vie n’a de valeur que si tu as la valeur de l’affronter !

      

    Jorge Luis Borges in Apprendiendo

     

     

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    Les Délits buissonniers

      

     

     Une belle collection hors des sentiers battus

    à découvrir absolument !

     

     

    Feu de tout bois de Murièle Modély, illust. Sophie Vissière 

    Instantanés de Myriam OH, illust. Silvère Oriat 

    Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra, illust. Jean-Louis Millet 

    Printemps captif de Lionel Mazari, illust. Morgane Plumelle

    Paraît que d’Heptanes Fraxion, illust. Jimmy Fortier

    La cloche a sonné d’Aline Recoura, illust. Ludo Godot

    Des ombres et des anges de Josette Soulas Moyes, illust. Philippe Chevillard

     

      

    Plus de détails ici :

     http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/delits-buissonniers/

     

     

     à commander aux éditions NOUVEAUX DÉLITS

     10 € + port 3 €

     

    Règlement par chèque ou virement

     

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    Nouveaux Délits 79 - Novembre 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimé sur papier recyclé et diffusé par l’Association Nouveaux Délits - Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès - Illustrateur : Archibald Aki - Correcteur : Élisée Bec

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

     

     

     

  • Revue Nouveaux Délits n°78

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    Cet édito ne m’est pas aisé car j’ai perdu les mots. Cela arrive et ce n’est pas grave même si la cause en est un excès de maux qui dépasse la capacité — même pour une poète bien noire comme je peux l’être — d’assimilation et de transmutation, et ce n’est pas la démence épuisante des décideurs du monde qui va me faire retrouver l’art des mots pirouettes.

     

    J’ai perdu les mots mais les silences font des trous dans le temps,  plongent au plus profond de sources insoupçonnées et ramènent dans leurs filets tendus à vif, une poignée de sable : l’essence de soi et des vibrations qui tournent autour des anciens mots, forment un tourbillon et les décapent jusqu’à l’os. Le reste est à brûler, brûler pour renaître, libre des mots radotés, des mots enkystés, des mots qui nous entravent, nous enferment dans les cachots de nos histoires.

     

    Et après le labeur des silences, viendront les mots nouveaux, les mots graines.

     

    CGC

     

     

     

    Toute parole est là pour séduire la mort.

    Anne Jullien

     

     

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    AU SOMMAIRE

     

    Délits de poésie :

     

    Jean-Jacques Camy

    A. Celnetz, poèmes du temps de la Quarantaine

    Alain Lasverne, Rue Révolution

    Yve Bressande

    Ahmed Elalfy

    Marine Giangregorio

    Estelle Cantala, Bain de nuit – 4 au champ (extrait)

     

    Délits d’(in)citations,  l’écho au fond du puits au-dessus duquel tout poème se penche. Et vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant toujours émerveillé de trouver encore et encore lui aussi un écho parmi vous.

     

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    Illustratrice : Alissa Thor

     

    « Je peins pour que vous vous arrêtiez, pour aller vers vous, pour faire face. Je peins pour que les mots viennent, et la douceur, et la violence, et les corps tout ensemble. Je peins pour que quelque chose se passe. Quelque chose entre nous, d’intime et de sauvage. » 

    Son site : https://alissathor.wixsite.com/alissathor

     

     

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    fleurs de prunier blanches
    et cette nuit qui devient
    la lueur de l'aube

    Buson

     

    *

     

     

    Le 7e délit buissonnier est sorti en février !

     

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    J’avais en moi

    L’appui sans faille d’un ami

    Le temps

     

    Il m’a tenu la porte ouverte

    Appris à voir à dire

    À deviner et à comprendre

     

    Il m’a tenu la tête droite

    Lorsque j’ai traversé les corridors du vent

    M’a appris à tisser le sombre avec le clair

    Tisser le doux avec l’amer

     

    Il m’apporte aujourd’hui

    Son chemin de lumière

    Les ombres et les anges

     Enfin réconciliés.

     

     

     

    Josette Soulas Moyes est née le 25 décembre 1942. Vous avez pu la lire pour sa toute première publication dans le n° 76 en octobre dernier et c’est une immense émotion et une immense joie, pour moi comme pour elle, d’avoir pu donner naissance à ce recueil magnifique.

     

    Illustrations originales de Philippe Chevillard

    28 pages agrafées, tirage numéroté sur papier 100 % recyclé

    10 € + 3 € de port à commander à l’Association Nouveau Délits

     

     

     

    Nouveaux Délits 78 - Avril 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits - Femme orchestre : Cathy Garcia Canalès Illustratrice :  Alissa Thor Correcteur : Élisée Bechttp://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

     

     

     

  • COLLECTION CARTES-POÈMES "ORACLES" - mise à jour régulière

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    Une collection de poésie hors norme, des pièces uniques fabriquées avec de l'inspiration spontanée, du papier, de la colle & des ciseaux : à l'époque du tout virtuel, décalage revendiqué !

     

    Un poème unique de Cathy Garcia Canalès, fruit spontané d'une contrainte que l'auteur  s'impose à elle-même.

    Ce sont des cartes doubles (qui s'ouvrent donc) au format 10,5 x 15 cm, chacune est signée et numérotée. Elles sont disponibles à la pièce ou sous forme d'abonnement : une carte par mois pendant 6 mois ou un an : 

     

     10 € à la pièce port compris

    Abonnement soutien 6 mois : 50 €

    Abonnement soutien 12 mois : 80 €

     

    Elles sont vendues en soutien à l'association.

    à réserver à : nouveauxdelits.editions@sfr.fr

     

     

    Vous pouvez voir et choisir ci-dessous parmi les cartes de la collection disponibles :

     

     

     

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    hors série réservée

     

     

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    à suivre...............