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04/02/2018

Revue Nouveaux Délits n°59 - Benoit Arcadias

 

"L'entropie et la mort", un des poèmes de Benoit Arcadias publiés dans ce numéro.

Lu par Cathy Garcia Canalès.

 

 

31/01/2018

Numéro 59, revue du mois pour Décharge

Février, c’est

Nouveaux Délits n° 59

publié le 31 janvier 2018 , par Jacmo dans Accueil> Revue du mois

 
 

Cathy Garcia la « coupable responsable » de la revue poursuit son chemin de livraisons expédiées sans anicroche. Elle conclut pour l’année nouvelle son édito ainsi : ….que la paix ferme le bec des imbéciles qui ne laissent pas passer la lumière.
Cinq auteurs sont conviés dans ce numéro à qui sont attribuées entre 7 et 12 pages, ce qui constitue un bel aperçu pour chacun.

Illustrateur du numéro : Arnaud Martin.

Pénélope Corps. Les gens naissent avec des trous dans le ventre… Un langage oralisé qui ne s’embarrasse des conventions ni des conformités ordinaires. S’il y a figures de style, ce n’est pas par jeu mais par nécessité, entre anaphores et répétitions. D’une façon générale, les poètes choisis ici par Cathy Garcia ne sont pas économes de mots et usent de vers proches de la phrase et de strophes voisines de la période. Les titres des textes résumeraient à eux seuls l’angle assez brut de sa poésie : L’humanité est un trou, Super 8, J’écris pas, On n’est pas meilleurs, Dimanche en décembre.

Le passé de Benoit Arcadias, ancien interné des hôpitaux, résonne dans ses textes. Lesquels racontent chaque fois des rencontres dans le métro ou le train. Des choses qui lui sont arrivées, mettant en scène au final hostilité ou déception.
Jean-Louis Millet propose 7 fragments d’un « psychorama holographique ». Il s’agit de listes assez longues de ce qu’on pourrait appeler des données à la fois abstraites et précises. Exemples pris presque au hasard : La valise éventrée des restes du quotidien d’une vie ou La croûte d’une banquise dans la fermentation d’un rêve ou encore, avec, pour le coup, une image L’ombre d’un pommier vivante au moindre souffle d’air Cette accumulation de traits, ayant pour point commun l’article défini, tend à rendre réel un univers hétéroclite et poétique. Ajoutons que ces listes sont seulement interrompues parfois par un Question/ réponse ou la réponse vient avant la question. Réponse : dans l’ombre de la lumière / Question : Où est la seule réalité ?

Marc Guimo est l’auteur du tout récent Polder (Co-collection Décharge/Gros textes) : Un début de réalité. Il donne ici des extraits d’un ensemble dans la prolongation intitulé : « Réalité dispersée ». On reste dans la même logique. Le problème du mur, c’est qu’il ne croit pas naturellement à la fenêtre. On est toujours à la limité de l’absurde et du fantastique. On est allé trop loin / En ne bougeant pas L’auteur n’est pas fixé sur la forme, passant facilement de l’aphorisme au long poème, avec ce vers final : Voulez-vous qu’on rajoute une musique d’ascenseur qui descend ?
Enfin Pablo Gelgon qui, en tant que charpentier, sait parler des « Mains qui voyagent » : Elles n’en finissent plus de saigner sur le beau bardage d’épicéa / On voudrait bien avoir des mains comme un pied de biche et soulever / Agripper sans avoir peur de rien suinter / On voudrait bien l’oublier l’écorchure / La bonne vieille croûtasse / La main finit par ajuster la manière…
Deux résonances critiques à propos de recueils de Walter Rhuhlmann et Murièle Modély et le tour est joué.

Illustrations d’Arnaud Martin : sensible à l’expressionnisme et au romantisme sombre du XIX° siècle et à la mélancolie sous toutes ses formes…

 

Rappel  : On se procure le polder de Marc Guimo : Un début de réalité contre 6 €, à nos éditions (4 rue de la Boucherie - 89240 - Egleny). Paypal possible : ici.

 

Lien : http://www.dechargelarevue.com/Nouveaux-Delits-no-59.html

 

 

 

 

26/01/2018

Revue Nouveaux Délits n°59 - Pénélope Corps

 

Deux des poèmes de Pénélope Corps publiés dans ce numéro. Lus par Cathy Garcia Canalès.

 

 

 

 

15/01/2018

Revue Nouveaux Délits n°59 lu par Patrice Maltaverne

 

article en ligne sur son blog : http://cestvousparcequecestbien.blogspot.fr/

 

 


Le numéro 59 de la revue Nouveaux Délits (14,5 cms X 20,5 cms), animée par Cathy Garcia, comprend des poèmes de Pénélope Corps, Benoit Arcadias, Jean-Louis Millet, Marc Guimo et Pablo Gelgon.

L'édito et les chroniques (des livres de Walter Ruhlmann et Murièle Modely) sont de Cathy Garcia.

Les illustrations (dont celle de couverture) sont d'Arnaud Martin.

Extrait de ce n°59 de "Nouveaux Délits", un poème emblématique (au-delà de la revue même, je trouve), de Pénélope Corps :

"quand on en aura marre
de suivre le sens de la file
et de procéder comme indiqué sur les panneaux prévus à cet effet
quand on vomira la ville les murs les agents de sécurité
quand on aura pigé la dictature des images
les petits parasites vicieux
sous la peau dans la bouche et dans les trous
les salles de cinéma bondées
le besoin de se remplir les orifices pour avoir l'impression d'exister
quand de la pluie nous brûlera le visage
et que le vin n'aura plus d'effet
quand des bébés naîtront avec les bronches atrophiées
et qu'on sera devenu des animaux malades
quand les déflagrations nous amèneront au fond des forêts
nous et nos morceaux de corps
peut-être qu'on fermera nos gueules enfin
qu'on finira par entendre quelque chose
peut-être qu'on reviendra aux arbres
et qu'on arrêtera de faire semblant de savoir
à propos de rien
du silence et de l'eau
peut-être qu'on improvisera
quelque chose avec les pierres
avec les pieds
et la constance des oiseaux
et puis
un jour ils viendront tout raser
tout dévaster
tout détruire
fleurs sauvages ombres cailloux poumons
par transgression
par jeu
par nécessité
avec des pierres
avec les pieds
alors restera deux ou trois photos floues
sûrement mal cadrées
ce genre de photos qui fout un peu les boules
tu sais ?"
 

02/01/2018

Revue Nouveaux Délits n°59, éclosion !

 

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Eh bien voilà revenue l’année nouvelle ! Nous savons que ça ne veut pas dire grand chose, mais si ça peut nous permettre de nous sentir de même un tant soit peu neufs, décidés à laisser derrière nous le pesant et l’obsolète... Une nouvelle chance, un nouveau départ, un peu de poudre de perlimpinpin qui brille, une virginité en toc, un lustre qui disparaitra en deux coups d’éponge, mais quelques secondes de rêve, ce n’est pas rien, alors on ne va pas se les gâcher en faisant du mauvais esprit, surtout quand on s’appelle « Nouveaux Délits ».

 

Si la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil, comme l’écrivait Char, alors elle est au soleil pendant que d’autres sont au bureau, aussi spacieux soit-il. Alors, fait-elle vraiment souffrir cette lucidité ? Et si elle était justement la garante du rêve ? Entre la transparence et l’opacité, il y a la beauté de la translucidité, ce qui n’est pas sans rapport avec la poésie.

 

Aussi, je vous invite sans plus de blabla à la découverte des poètes de ce nouveau numéro. Je les ai choisis avec mon meilleur mauvais goût, clin d’œil à de pauvres petites idées fixes et préconçues et donc pas très neuves, de ce qu’est, doit être et ne peut pas être la poésie. Ne cherchez pas, la poésie n’y est déjà plus ! Souhaitons-nous plutôt de tirer le meilleur jus de cette année inédite et de le boire en chantant à tue-tête. Soyons sérieux : rions beaucoup et aimons plus encore !

 

Bonne année 2018 à vous toutes et tous et que la paix ferme le bec des imbéciles qui ne laissent pas passer la lumière.

 

CG

 

 

La poésie n’est pas un art pur, indépendant. Elle n’est que révélatrice. La poésie n’a pas besoin d’être, c’est tout le reste qui n’est pas, sans elle.

Cathy Garcia in Qué wonderful monde

(Nouveaux délits, coll. Les délits vrais éd. 2012)


 


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AU SOMMAIRE

 

 

Délit de poésie dans l’irrespect total de la parité (mais c’est LA poésie) :

 

Pénélope Corps

Benoit Arcadias

Jean-Louis Millet avec six fragments de Psychorama holographique

Marc Guimo et des extraits de sa Réalité dispersée

Pablo Gelgon

 

Résonances :

 

Civilisé de Walter Ruhlmann, Urtica 2017

Tu écris des poèmes de Murièle Modély, Éd. du Cygne, 2017

 

Délits d’(in)citations, petits flocons mignons qui fondent au coin des pages.

Vous trouverez le nouveau bulletin de complicité au fond en sortant, il est en tout point pareil que l’ancien, en digne résistant à la hausse des tarifs postaux.

 

 

 

Illustrateur : Arnaud Martin


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http://www.arnaudmartinpeintre.com/


 

 

L’homme d’Osa

Il descendait de la montagne,
il rentrait chez lui,
on lui a fait traverser le fjord
depuis Osa jusqu’à Öydvinstö.
Il avait la main ouverte,
il a offert de payer.

Mais l’homme d’Osa
Ne voulut rien entendre.
– Je veux payer ;
j’habite trop loin
pour te rendre la pareille.
– Eh bien, rends service
à un autre homme,
dit l’homme d’Osa,
et il reprit les rames.

Olav H. Hauge

in Nord profond

 

Paru en octobre dernier

 

 

SURSIS

 

Treize micro-fictions poétiques, bizarres, décalées, dérangées… Dérangeantes ?

 

 « Je l'observe avec étonnement et soudain, je vois ses lèvres venir s'écraser contre le rempart de verre et son regard virer au gris. Je la vois se retourner sur elle-même, cette crispation soudaine qui ne trompe pas. Je me demande, l’espace d’un instant, si elle pourra obtenir rapidement son sursis, puis je m'éloigne, je voudrais profiter du mien. »

 

 

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10 € + 1,50 de port

 

neuf collages originaux (impression nb)

28 pages agrafées

 

papier 90 g calcaire,

couverture 250 g calcaire

100 % recyclé

autoédité à tire d’ailes



 

De cet ouvrage, a été réalisé un tirage de tête (épuisé) limité à 13 exemplaires, numérotés et signés avec illustrations en couleurs. Ces collages de format A4 sont maintenant en vente. Visibles sur http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

 

 

 

avant que tu ne partes.jpg


 

Et toujours de la poésie À ÉCOUTER (et autres délires vocaux) sur http://cathygarcia.hautetfort.com/donner-de-la-voix/

et sur la chaîne youtube Donner de la voix.

Du fait maison avec les moyens et la technicienne du bord, pour le plaisir et le partage.

 

 

Nouveaux Délits - Janvier 2018 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Illustrateur : Arnaud Martin Correcteur : Élisée Bec          http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

 

 

 

 

02/12/2017

Nouveaux Délits n°58 sur Radio Galère (Poésie du Guatemala en version bilingue)

 

Dataplex / Résistances Musicales du mardi 28 novembre 2017 avec Damien Morel, Laurent Bouisset, Annette Zingle et Jean-Marie Nicolas, Antonella Porcelluzzi et Nicolas Guyot + les voix enregistrées de Cathy Garcia, Ana Minski et les auteurs guatémaltèques, par ordre d'apparition : Julio Serrano Echeverría, Regina José Galindo, Luis Carlos Pineda et Vania Vargas.

 

 

 

 

 

27/11/2017

Numéro 58, live sur radio Galère, 28 novembre à 22h

 

Julio Serrano es un lugar comun  SMALL.jpgDemain soir, c'est-à-dire mardi 28 novembre 2017 à 22h sur Radio Galère, en direct de La Friche de Marseille : émission DATAPLEX / RESISTANCES MUSICALES consacrée intégralement au numéro 58 de la revue Nouveaux Délits spécial Guatemala (celui que j'ai eu la chance de coordonner, traduire et préfacer, grâce à l'aide précieuse et dynamique de Cathy Garcia). Lectures d'Antonella Eye Porcelluzzi, d'Annette Zingle et Jean-Marie Nicolas, de Cathy Garcia et moi-même + tous les auteurs de la revue (ReginaJose Galindo, Julio Serrano Echeverría, Luis Carlos Pineda, Vania Vargas) ayant envoyé leurs textes enregistrés en VO pour l'occasion. Lectures bilingues et forcément intenses que l'on pourra écouter partout sur terre à l'adresse suivante :

http://www.radiogalere.org/


Monterez-vous dans le train à temps ? Sinon, il y aura un podcast, ne vous en faites pas, il devrait arriver en fin de semaine au plus tard...

Laurent Bouisset

 

 

 

 

 

01/11/2017

Feu de tout bois de Murièle Modély, le délit buissonnier n°1, lu par Sanda Voïca

 

COUV 1.jpgDans ce recueil, Murièle Modély fait, encore une fois, en paraphrasant le titre, poème de tout bois. Chaque instant vécu devient poésie. Et quelle poésie : visions et épiphanies, sans cesse. Visions : « certains jours/la langue quitte la bouche/et se balade limace au-dessus de nos têtes » (cuisine). Vision apocalyptique dans voie basse. On pourrait même parler d’un livre des visions. Mais il y a des épiphanies aussi, et elles coïncident souvent avec les visions : le poème sommeil à citer en entier. Le quotidien, le passé (l’enfance) et le futur passés à la moulinette et réassemblés, avec quelques ingrédients : humour, voire dérision, lucidité, intelligence, maîtrise de la langue et dépassement du langage : «aujourd’hui, c’est la fête du couteau/c’est marqué en rouge à côté de la date/il y a la fête des mères, des pères/celle de la jupe, du voile/il y a aussi un jour/de l’amour/des morts/sans portable/sans voiture/sans électricité/la journée du lard ou du cochon/des seins/du saint des saints/des revendications, des recommandations/ de l’économie triomphante/du brame/des drames/des femmes/des hommes/(non, pas des hommes – question d’excroissance,/la case est trop petite)/vivre au fond/ n’est pas bien compliqué/il suffit de s’en tenir au mot du jour/composer décomposer, recomposer/une croix après l’autre/l’empilement des faits » (éphéméride)

La joie de vivre et celle d’écrire font un : « la porte n’est pas de barreaux/mon lit n’est pas un navire/je ne suis pas perdue/pensive/au milieu des eaux/ils balancent leur corps/leur joie franche/tranchante/contre ma peau ».

Mais le couteau, le poignard, le coutelas et surtout la lame, mais aussi les hachoirs sont de nouveau bien présents dans les poèmes : « c’est qu’une menace pèse comme une malédiction/sur toutes les filles, sous leurs jupons//quelque chose comme une main sournoise/qui appuie là où ça fait mal » (habitude). Et toujours, par-dessus tout : le corps de mots de l’auteur qui s’impose, qui s’incarne devant nous : « la dernière fois que les enfants ont vu grand-père/il ressemblait à un vieil arbre/allongé dans le lit […] les enfants intrigués par les battements d’ailes/collaient leurs corps de lait/contre mon corps de mots » (caresse). Les occurrences des mots qui parlent de la poésie, des figures de style, de jeux de mots, de l’écriture même, la conscience aiguë que la poésie est un animal vivant, et que c’est au poète de le faire venir au monde : « j’entends les grognements, je ne m’étonne plus/je sais que le temps vient pour eux, d’ouvrir leur ventre/d’y plonger les deux mains pour mettre bas le mot ». (velot).

La poète est magicienne dans ses journées, avec ses enfants et sa propre vie – et aussi avec les mots. Des doutes – sur la force réelle des mots, sur la « réussite » – viennent et s’en vont : « est-il possible/de prendre à bras le corps/réellement, puissamment/ces humeurs, ces cris stridents, ces corps bruyants/ces craquements du vivant/dont les mots sont – magie de l’abstraction/à la fois vides et totalement pleins » (brassée). Errance aussi : « parfois la langue est condamnée à dériver sans fin/adieu la côte, l’horizon est trop loin/la phrase ballotte puis soudain plonge/et vous mes vers, mes tendres, mes oblongues/atteignez des abysses la mémoire acide profonde » (holothurie)

Et sans trop s’étonner, car « il ne suffit pas de dire pour se comprendre /au creux des intestins, les souvenirs flamboient/faisant feu de tout bois » (héritage).

Sanda Voïca

 

Note de lecture parue dans la revue Paysages écrits n°28, octobre 2017

https://sites.google.com/site/revuepaysagesecrits/archive...

 

 

 

 

 

23/10/2017

Revue Nouveaux Délits n°58 (spécial Guatemala) - Vania Vargas

 

Deux des six poèmes de Vania Vargas publiés dans ce numéro bilingue, en collaboration avec Fuego del Fuego - http://fuegodelfuego.blogspot.fr/ - traduction de Laurent Bouisset. Lus par Cathy Garcia Canalès.

 

Hay días en que me acuerdo de Dios
de la cosas que tengo pendientes
de las veces que he creído encontrar
el amor
y que quizá tampoco me basten
cuando vuelva a topármelos
en una esquina cualquiera
y por última vez los escuche
cargar sus armas
a la altura de mi vientre
o de mi sien
y no quede historia
ni miedo
solo esta soledad
sobre el asfalto
hecha mil pedazos

 

*

 

La mujer compra flores cuando va camino a casa
y recorre con ellas las calles nocturnas

Mira los ojos que la miran
imagina las historias que le inventan

una abuela enferma
una declaración de amor
un poco de fe / una devoción

Y así transita medio camino
mudando de vidas y posibilidades
mientras los autos pasan a su lado
y ella le pisa los talones a su silueta
que se adelanta por banquetas anaranjadas
silueta de mujer sola
con ramo de flores en la mano

Entonces llega a casa sonriente
con sus flores y sus historias
y siente que su abuela mejoró
que sus oraciones serán respondidas
que alguien la ama

Enciende las luces / prepara el florero
lo observa un momento
y mientras termina la noche
enciende el televisor

Yo la observo de reojo
cuando paso frente a su ventana

El reflejo azul intermitente de la TV
lanza contra la pared su silueta temblorosa
silueta de mujer sola con florero
ha de esperar a alguien / imagino
mientras cierro mi puerta

Y como si ella intuyera mis pensamientos
apaga el televisor
se encierra en su cuarto con una nueva historia
y sonríe
como si esa noche alguien no tardara en llegar

 

(c) Vania Vargas

 

 

22/10/2017

Revue Nouveaux Délits n° 58 (spécial Guatemala) - Julio Serrano Echeverría

 

 

 

 

deux des sept poèmes de Julio Serrano Echeverría publiés dans ce numéro bilingue, en collaboration avec Fuego del Fuego - http://fuegodelfuego.blogspot.fr/ - traduction de Laurent Bouisset. Lus par Cathy Garcia Canalès.

 

Versions originales :

Ok,
nos vencieron.
Como si aún significara algo la derrota.
Como si a este valle de esqueletos
y carros viejos
aún le pudiéramos llamar desierto.
Para cuando nos dieron el golpe
el desierto ya no era desierto
los parques ya no eran los parques
ustedes seguían siendo los mismos
y nosotros,
a los que vencieron,
éramos la sombra de los cuerpos que los crearon,
la ceniza,
el polvo.
Nos vencieron,
caímos,
molieron nuestros huesos.
Pronto volverán a saber de nosotros

*

Entendemos
por los libros de geografía,
que los cuerpos en resistencia
que una dictadura lanzó a un cráter
en Centroamérica,
llovieron un día en Filipinas
sobre un cultivo de arroz
que alimentó a una familia completa
durante un largo período de lluvias
en la década de los setenta.


(c) Julio Serrano Echeverría