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03/06/2016

Avis de parution : Feu de tout bois de Murièle Modély inaugure la collection Délits buissonniers

 

La revue Nouveaux Délits lance

Délits buissonniers

une collection de tirés à part pour des auteurs choisis

ayant déjà été publiés dans la revue

et c'est avec une grande joie qu'elle annonce la parution au 1er juillet de

 

COUV 1.jpg

 

52 pages agrafées

 

tirage limité et numéroté

sur papier recyclé  

offset 90 gr

couverture calcaire 250 gr

 

illustrations originales en nb de Sophie Vissière

http://www.sophievissiere.com/

 

texte de Murièle Modély

http://l-oeil-bande.blogspot.fr/

 

 

"ils lancent leurs yeux sur moi

comme une lame

 

je sens leur rayon laser

leur récit fulgurant

jaillir

 

sous le derme

 

je sens remonter les picotements

l'emballement lyrique qui peine

 

à restituer d'un poème le scintillement

des étoiles du trou noir de leur cornée"

 

 

 

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10 €

port offert

 

à commander à

Association Nouveaux délits

Létou

46330 St Cirq-Lapopie

 

 http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

 

 

 

ps : il y eut un précédent, qui ne fut tiré qu'à titre privé, en décembre 2006, un recueil de 15 pages : Trouble en moyenne parole qui portera désormais le numéro 0 de cette collection, en hommage à son auteur, Pierre Colin.

 

 

 

 

10/04/2016

Georges Cathalo à propos du n°53 sur le site de Texture

 

Nouveaux délits N° 53

Oui : ce numéro ne contient « que des plats de résistance » comme il est annoncé au menu de la page 2 pour présenter un sommaire original, « le tout relevé d’un goûteux mélange de Délits d’incitations  ». La revue s’ouvre sur une suite de poèmes que Lou Raoul a extrait d’un ensemble inédit consacré à l’oiseau pour aller vers « des fenêtres ouvertes sur des friches personnelles ». Suivent six poèmes de Mokhtar El Amraoui, poète tunisien d’expression française. Cathy Garcia a toujours l’art raffiné de la revuiste avisée capable de mener sa barque seule en assumant ses choix. Elle se tourne souvent vers les laissés-pour-compte, les délaissés, les oubliés. Ainsi l’illustratrice Ana Minski pour qui « l’errance est son dada » et qui a « découvert la bohème par la littérature » ou le jeune Julien Boutreux qui commence à se faire un nom à travers de nombreuses revues avec des écrits à fleur de peau. On croise encore Jean-Claude Goiri et ses consistants Copeaux contre la barbarie ou les fortes suites poétiques de Denis Wetterwald. La revue s’achève avec les textes chocs de Sammy Sapin et de Tom Buron, jeunes poètes très engagés. Quant à la maîtresse des lieux, elle émaille chacune de ses livraisons de fortes citations en fond de page en concluant par une Résonance où elle fait découvrir des ouvrages originaux comme ici « Les maîtres du printemps » d’Isabelle Stibbe.

à lire sur  http://revue-texture.fr/lecture-flash-2016.html#lucarnes....

 

 

28/03/2016

Revue Nouveaux Délits, le NUMÉRO 54

 

 

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Avril-Mai-Juin 2016

 

 

Exister est un écartèlement permanent. Entre spleen et idéal pensait Baudelaire, mais savoir vivre c’est savoir accepter sans se résigner, savoir lâcher-prise sans lâcher la main de l’autre. Renoncer au bonheur mirage, ces innombrables projections du système sur l’écran de nos désirs jusqu’au viol même de notre intégrité. Achète, consomme, travaille encore pour acheter, consommer sans poser de question et tu seras heureux. Pas encore aujourd’hui, mais demain, oui c’est certain. C’est prouvé par la science. Demain sera le grand jour, demain tu seras riche, le héros de ta vie, admiré, adulé, envié, car tu le mérites. Avec ce qu’il faut de peur pour avoir besoin de se protéger derrière des remparts d’achats sécurisants.

 

Il y a les belles choses, les savoureuses et ce ne sont pas des choses, mais des êtres et des sentiments, des émotions, des sensations, des échanges, des partages, des solitudes aussi, pleines et débordantes de vie.

 

Il y a les peurs oui, innombrables, envahissantes, les mauvais pressentiments, les ennuis à répétition, les injustices, les coups du sort qui s’acharne et tout ce qu’il faudrait comprendre pour transformer, se transformer soi sans savoir s’il faut avancer ou reculer, s’il faut ci, s’il faut ça…. La mécanique enrayée du mental. L’envie de dormir.

 

L’argent reste le problème omniprésent, omnipotent, un piège infâme, le plus toxique des mirages, la plus cruelle des machettes. Cette peur de manquer, de chuter encore plus bas, cette tache sur soi qui s’agrandit et nous définit plus que n’importe quoi d’autre : pauvre. C’est immonde d’être défini par cette tache, tout le monde le sait, mais rien ne change, une seule chose compte : en avoir ou ne pas en avoir. Dans une société aussi férocement individualiste que la nôtre, ce qui fait lien c’est « en avoir », ce qui ouvre toutes les portes, aussi vaines soient-elles, c’est « en avoir beaucoup ».

 

Une seule planète, plusieurs mondes qui ne se côtoient pas. L’un d’eux est en train de dévorer tous les autres.

 

Cg, extrait de ©Ourse (bi)polaire

 

 

Je suis pauvre et nu, mais je suis le chef de la nation. Nous ne voulons pas de richesse mais nous tenons à instruire correctement nos enfants. Les richesses ne nous serviraient à rien. Nous ne pourrions pas les emporter avec nous dans l’autre monde. Nous ne voulons pas de richesses. Nous voulons la paix et l’amour.

Red Cloud Chef Sioux Oglala

 

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AU SOMMAIRE

  

Délit de poésie : Céline Escouteloup, Christophe Réal, Marine Gross, Vincent, Heptanes Fraxion

 

Délit de phénomène au logis : quinze extraits de Vingt d’Hervé Jamin

 

Résonance : Bienvenue à Calais – Les raisons de la colère, textes de Marie-Françoise Colombani, dessins de Damien Roudeau – Actes Sud, février 2016

 

 

Comme toujours, les coins de pages se noircissent aux Délits d’(in)citations. 

Et comme toujours vous trouverez le bulletin de complicité qui fait le malin à la sortie.

 

 

Illustrateur : Henri Cachau

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henricachau@free.fr

 

Villeneuve-sur-Lot 1945, vit et travaille à Rambouillet. Peintre, sculpteur, nouvelliste et poète, a participé à diverses expositions, nationales et internationales ; publie dans de nombreuses revues, papier et 'net' ; organise des expositions, des ateliers ainsi que des soirées poétiques ; en 2003 a publié un recueil de nouvelles intitulé : Le quotidien des choses... Pour plus d'informations voir site : www.henri-cachau.fr

 

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La femme cependant, de sa bouche de fraise,

En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,

Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,

Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc:

-" Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science

De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.

Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,

Et fais rire les vieux du rire des enfants.

Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,

La lune, le soleil, le ciel et les étoiles !

Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés,

Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés,

Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,

Timide et libertine, et fragile et robuste,

Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi,

Les anges impuissants se damneraient pour moi !

 

Baudelaire

 

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SOLDE

 

pour Aimé Césaire

 

J’ai l’impression d’être ridicule

dans leurs souliers

dans leurs smoking

dans leur plastron

dans leur faux-col

dans leur monocle

dans leur melon

 

J’ai l’impression d’être ridicule

avec mes orteils qui ne sont pas faits

pour transpirer du matin jusqu’au soir qui déshabille

avec l’emmaillotage qui m’affaiblit les membres

et enlève à mon corps sa beauté de cache-sexe

 

J’ai l’impression d’être ridicule

avec mon cou en cheminée d’usine

avec ces maux de tête qui cessent

chaque fois que je salue quelqu’un

 

J’ai l’impression d’être ridicule

dans leurs salons

dans leurs manières

dans leurs courbettes

dans leur multiple besoin de singeries

 

J’ai l’impression d’être ridicule

avec tout ce qu’ils racontent

jusqu’à ce qu’ils vous servent l’après-midi

un peu d’eau chaude

et des gâteaux enrhumés

 

Jai limpression dêtre ridicule

avec les théories qu’ils assaisonnent

au goût de leurs besoins

de leurs passions

de leurs instincts ouverts la nuit

en forme de paillasson

 

J’ai l’impression d’être ridicule

parmi eux complice

parmi eux souteneur

parmi eux égorgeur

les mains effroyablement rouges

du sang de leur ci-vi-li-sa-tion

 

Léon-Gontran Damas, poète guyanais, 1937

 

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Ce poème est extrait de

 

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Nouveaux Délits - Avril 2016 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable de tout : Cathy Garcia Illustrateur : Henri Cachau    

http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

 

 

 

 

28/01/2016

Christian Saint-Paul revient sur le n° 52 dans l'émission Les poètes sur Radio Occitania

 

Un excellent numéro illustré avec force par Jacques Cauda cité dans une précédente émission, avec ces notes de lecture indispensables à la diffusion des ouvrages, un sommaire toujours riche, le tout sous le ton de la fraternité tendre et militante de Cathy Garcia. Ce sont des poèmes de Marie-Françoise Ghesquier qui sont lus à l’antenne. Cette hispanisante vit près de Chalon-sur-Saône et publie ses poèmes dans les revues Décharge, Comme en Poésie et Traction Brabant.  Elle publie son premier recueil chez Michel Cosem à Encres Vives, puis chez Bruno Msika aux éditions Cardère avec « A hauteur d’ombre », recueil illustré de photos en duo avec Cathy Garcia. Elle dit aimer les esprits frondeurs.

Lecture d’extraits de « De tout bois si ».

On tourne en rond

dans notre bocal de ronces

Se dessèchent noires pointées

en sons filés assourdis

contre les fonds d’herbes

Les notes du chaos mineur s’égrènent

en idiomes grumeleux

ponctués noirs le long des failles

Faillite du moi

avec mots cadenassés

dans l’intervalle

Parole craquelée à la note forcée

Tant d’effort pour vivre

au travers des sons disjoints

Je renonce note à note       M’

évapore parmi ronces et fuite d’ailes

au-delà des buissons démesurés

***

Toute  cette grenaille crible

au plus fort du silence

Le sang s’étoile

aux charnières livides

des galaxies de paille

Je décimé par tant d’illusions

où je m’achève en éclosions

mortes rouges

Pétales glosés

clous ou glaives

dans la chair des chaumes

La langue s’insère

dans les versions

primitives     glose entre les lignes

Parole close à l’instant

sur les lèves

mangées de coquelicots

Comment voulez-vous

que toute notion d’incarnat ?

Le poème en petite mitraille rouge

où coupée court

la phrase

 

à écouter (émission du 7 janvier :

http://les-poetes.fr/emmission/emmission.html

 

 

 

 

04/01/2016

Revue Nouveaux Délits, le numéro 53

 

Janv. fév. mars 2016

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Après la panne d’édito, la panne de vœux ?

 

Même quand je travaillais dans le spectacle, je n’aimais déjà pas les répétitions. Je préférais le moment vrai et unique du spectacle lui-même, car dans le théâtre de rue, chaque représentation est toujours unique, remplie d’imprévus, d’inattendu. On n’y est pas à l’abri de la pluie, du vent, de toutes sortes d’obstacles et surprises et surtout pas séparé d’un public par une scène, ou pire encore, par une fosse. On est avec et dans le public, parmi les gens qui font et défont le spectacle, tout autant que nous-mêmes. L’idée même d’un public disparait dans un échange interactif et vivant, une grande fête commune. C’est ça que j’aimais dans le théâtre de rue, le véritable théâtre de rue. Ce moment vrai qui nous mettait en danger. Et je continue à préférer le spontané, l’imprévu, le non-préconçu, et plus encore quand il s’agit de fêtes ou de belles déclarations. Faire un vœu, oui, pourquoi pas ! Parce qu’il nous vient à la bouche comme une source jaillissante ou parce que l’étoile filante… Si j‘avais un vœu à faire là maintenant, au moment précis où j’écris cet édito, ce serait : « délivrons-nous de nos certitudes ! ». On étouffe sous les certitudes, on en perd tout contact sensoriel avec la vie, toute capacité de penser de façon inédite et donc libre. Mes certitudes, vos certitudes, leurs certitudes. Les certitudes sont aussi nombreuses que les individus susceptibles de vous les asséner, même les certitudes d’un groupe sont en réalité un assemblage de certitudes uniques, chacune attachée à un seul individu. C’est comme les patates, les ensembles qu’on nous faisait faire à la maternelle. Alors oui, pour y voir plus clair, il y a des certitudes qu’on peut mettre dans une même patate, puis les patates empiètent sur d’autres patates, ce qui forme des espaces inter-patates, qui eux-mêmes empiètent les uns sur les autres, et au final on a de nouveau un grand bordel auquel on ne comprend rien du tout. Alors ouvrons toutes ces patates et délivrons-nous des certitudes ! Voilà, c’est mon vœu instantané et il a disparu aussi vite qu’il a été formulé. Les patates mathématiques ne sont rien d‘autres que des bulles qui nous éclatent au nez. Certaines sont très belles, tout dépend de comment elles prennent la lumière. Et voilà : tout dépend de comment on prend la lumière.

 

CG

 

Cet homme est comme une forêt, il se croit tout obscur,

il est partout troué de rayons de soleil.

Henri Gougaud in L'Expédition

 

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AU MENU

  

Un copieux Délit de poésie pour bien démarrer l’année :

 

● Lou Raoul, avec un extrait d’arrache moi fort la nuit

● Mokhtar El Amraoui (un grand salut à la Tunisie)

● Julien Boutreux

● Jean-Claude Goiri avec des Copeaux (contre la barbarie)

● Denis Wetterwald

● Sammy Sapin

● Tom Buron, avec entre autre des extraits d’un journal éthylo-poétique

 

Que des plats de résistance !

 

 

Le tout relevé d’un goûteux mélange de Délits d’(in)citations.

 

Pour dessert, une Résonance : Les maîtres du printemps d’Isabelle Stibbe, Serge Safran, août 2015.

 

Vous trouverez le bulletin de complicité tapi à la sortie, mais il ne mord pas, c’est à vous de le saisir à belles dents pour l’offrir à qui vous voudrez.

 

 

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Illustratrice : Ana Minski

 

Ana Minski a d'abord découvert la bohème par la littérature avant de vagabonder sous les ponts parisiens. Elle a tenté d'être libraire, documentaliste, archéologue, mais l'errance est son dada. Elle a publié quelques nouvelles chez Les Artistes Fous Associés et La lucarne des écrivains, ainsi que des poèmes dans les revues Les corrosifs, Le capital des mots, Les tas de mots et Créatures. Elle peint également depuis quatre ans : http://mitaghoulier.blogspot.fr/

 

 

 

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Le bonheur est une petite chose que l’on grignote,

assis par terre, au soleil.

Jean Giraudoux

 

 

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Le poète est un artiste

 

Comme on pourrait dire d’une façon assez réductrice que le sculpteur est l’artiste de la forme, le peintre celui des couleurs, le musicien celui des rythmes, le poète est l’artiste du langage. Mais de même que la couleur n’est pas enfermée dans un tableau, la poésie n’est pas enfermée dans un livre.

Il y a deux voies dans l’art, deux voies qui peuvent converger et souvent pour le meilleur: une voie artisane, technicienne, qui vise une certaine perfection dans la répétition du geste, une amélioration de la technique et une voie plus intuitive, plus chamanique, quand l’artiste devient une sorte de capteur. Lui-même ne sait pas trop ce qu’il capte, mais il tente de le retranscrire en formes, couleurs, sons ou langage, ou tout à la fois. L’artiste est un médium – un moyen – d’entrer en résonnance avec l’Universel. Tous les peuples, toutes les cultures sont entrées en résonance avec l’Univers à travers leur créativité, bien avant même que n’intervienne le concept d’art ou d’artiste. Tous ont confectionné de leurs mains de beaux et parfois étranges objets, pas pour les exposer mais pour les utiliser. Cette beauté et cette étrangeté, c’est ce qu’on pourrait appeler l’âme des objets. De même, tous les peuples n’ont pas eu de littérature, mais tous ont une poésie, comme l’avait très justement dit Victor Hugo.

La poésie est un art holistique, elle est toute à la fois musique, peinture, sculpture, son matériau ce sont les mots, dont elle utilise avant tout l’impact vibratoire, le sens en est parfois pulvérisé pour devenir essence. La poésie est vibration et exaltation de tout ce qui ne peut être expliqué par les mots, mais seulement perçu et parfois percé par eux.

 

 cg, 18 août 2015

 

 

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Nouveaux Délits - Janvier 2016 - ISSN : 1761-6530

Dépôt légal : à parution

 Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits

Coupable responsable et correctrice : Cathy Garcia

Illustratrice : Ana Minski   

http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

 

 

 

 

 

 

 

 

14/12/2015

Christian Saint-Paul dans son émission, revient sur le numéro 52

Christian Saint-Paul revient sur le n° 52 de « Nouveaux Délits, revue de poésie vive ».

C"ette semaine ce sont les textes de Corinne Pluchart qui sont lus à l’antenne. Elle vit en Bretagne. Marche. Chemine. Souvent face à la mer. Et jamais sans poésie. Vous pouvez visiter son blog : http://corinne.pluchart.over-blog.com

(...)

Ce n° de Nouveaux Délits, au sommaire bien choisi comme toujours, offre aussi l’avantage de comporter deux notes de lecture de Cathy Garcia qui excelle dans ce genre ce qui est l’apanage des artistes complets -ce qu’elle est authentiquement- qui sont les mieux autorisés à écrire sur la poésie.

Lecture de la note sur « Cigogne » (nouvelles) de Jean-Luc A. d’Asciano, Serge Safran éditeur, 184 pages, 16,90 €. C’est le premier livre de fiction de ce docteur en littérature et psychanalyste qui a fondé les éditions de l’Œil où il a publié « Petite mystique de Jean Genet »."

 

Pour écouter l'intégralité de l'émission du jeudi 26 novembre 2015, cliquez sur :  http://les-poetes.fr/son/son%20emision/2015/151126.wma...

 

On peut y entendre aussi des poèmes de Khalid El Morabethi, un jeune poète marocain

(...)

"Il m’a semblé que Khalid El MORABETHI était un homme qui régnait sur soi-même, nous dit Christian Saint-Paul. Ce que j’ai lu de lui, je crois pour la première fois précisément dans la revue Nouveaux Délits*, m’a tout de suite interpellé. Le regard qu’il lançait sur le monde était celui de l’intime qui restitue, par ce qu’il y a de plus personnel, la nature universelle de l’homme. Par la peinture de son entourage familier, Khalid El Morabethi nous fait pénétrer dans le plus secret microcosme de la société dans laquelle il évolue. Et ce faisant, il nous livre l’ensemble de la société marocaine et accède par la justesse de cette représentation, à l’universel.

*voir : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2015/... 

 

On y entendra aussi des poème d'Eugène Savitzkaya qui "fait paraître aux Editions de Minuit « A la cyprine, poèmes » ( 100 pages, 11,50 €) ; des textes sensuels à l’érotisme subtil. Une langue revigorée par un regard débarrassé de tout préjugé qui a fait le constat que « sans la cyprine, point de bonheur en ce monde, ni d’appétit »."

ainsi que d'Homero ARIDJIS, "né à Contepec, dans l’Etat de Michoacán au Mexique, en 1940, d’un père grec et d’une mère mexicaine, Homero Aridjis commence à écrire à l’âge de onze ans et obtient son premier prix treize années plus tard. Il a suivi des études de journalisme avant d’enseigner dans plusieurs universités en tant que professeur invité. Il est très impliqué dans la défense de la nature : il lutte activement contre la disparition des forêts et la préservation des animaux et a participé à la création du “groupe des cent”, groupe d’intellectuels partageant son avis. Il a publié plus de nombreux ouvrages de poésie et de prose traduits dans une douzaine de langues, dont La zone du silence, roman paru au Mercure de France en 2005. Durant six ans il a été président de l’International PEN, l’association mondiale des écrivains. Depuis avril 2007, il est ambassadeur du Mexique à l’Unesco.

De lui, Yves Bonnefoy, dans sa préface à « Les poèmes solaires » (éd. Mercure de France,185 pages, 17,50 €) dit : « Homero est assurément très de son pays, qui est à la fois de langue indienne et espagnole. Il l’est comme Octavio Paz. Il l’est par un apport essentiel à cette conscience de soi dont il faut préserver la salutaire inquiétude »."

Christian Saint-Paul  http://les-poetes.fr

 

 

 

 

 

 

 

17/11/2015

Dans l'émission Poetes.fr...

Christian Saint-Paul parle de la revue Nouveaux Délits en des termes toujours aussi généreux, pour le numéro 52 cette fois - et je l'en remercie de tout cœur, cette attention est extrêmement précieuse ! - dans ses deux dernières émissions (5 et 11 novembre) sur Radio Occitania que l'on peut écouter ici : 

http://les-poetes.fr/emmission/emmission.html

 

 

 

27/10/2015

Numéro 52, lu par Clauve Vercey pour l'I.D. n°594 de la revue Décharge

I.D n° 594 : Cathy G. et le délit d’initié

publié le 27 octobre 2015 , par Claude Vercey dans Accueil> Les I.D

 


Ces Nouveaux délits, je les avais découverts à l’occasion de leur 33ème livraison, et dénoncé leurs forfaits dans l’I.D n° 222. En novembre 2014, ils étaient désignés comme Revue du mois par Jacmo. Ont depuis continué à se commettre, une rôdeuse en robe kraft, jusqu’à ce récent numéro 52, auquel je m’attache aujourd’hui.

Délits ? Quels délits ? Je retiendrai entre autres à l’encontre de cette revue, et de Cathy Garcia, la cheffe de bande, le délit d’initié, qui est peut-être une des meilleures définitions possible de l’activité de revuiste. Nouveaux délits se caractérise en effet par son travail de découverte et de repérage, non au bénéfice d’un seul ou de quelques coquins, selon la pratique boursière du dit délit, mais au profit du plus grand nombre, - démarche assez semblable somme toute à celle de Traction-Brabant, pareillement hospitalière aux voix encore vertes ( et tant pis pour les goujats). A la différence que Traction-Brabant offre rarement plus d’une page au poète, et l’on retrouve peu ou prou à chaque livraison les mêmes noms : l’intérêt est de suivre au fil du temps les possibles évolutions de chacun, ou les changements d’intérêt. Tandis que Nouveaux délits présente chaque trimestre des sommaires différents, un petit nombre d’auteurs ( 6 à 8), à qui sont accordées 6 à 12 pages, en une première épreuve de vérité pour poète méconnu ou en devenir.

Et comme Cathy Garcia fait montre de clairvoyance et d’une curiosité aiguë, les découvertes y sont fréquentes, mais aussi, égoïste petit bonheur, il nous plaît d’y trouver confirmation de nos propres intuitions : dans ce n° 52, où on y croise ainsi Jacques Cauda, le poème en petite mitraille rouge de Marie-Françoise Ghesquier qui fit ses premiers pas dans Décharge sous le nom de Di Fraja, Laurent Bouisset, dans un texte ici plutôt anecdotique, mais dont on ne tardera pas à prendre toute la mesure alors que s’annoncent conjointement un ensemble de poèmes, à paraître dans le prochain Décharge, et un recueil aux éditions du Citron Gare.

Et maintenant /n’écrire/ que ce qui/ concerne/ la vie/ et ce qui vient/ parfois / se cogner/ tout contre /puisque vivre / alors c’est/ quand / ça cogne. Louable résolution de la part de Benoit Jantet, l’une des voix les plus attachantes qui s’expriment ici, aux côtés de celles de Corinne Pluchart, Gabriel Henry, Claire Lajus :

Silencieux ici et là
des hommes sur des bancs
avec ou sans tabac
Seuls
Sur leur visage leur dos
une grimace une misère
au bord de l’insouciance des flâneurs

Sans doute, Eté n’est pas vacances pour tous, selon le titre du poème. De Claire Lajus, nous aurons à reparler : traductrice de la poésie contemporaine turque et animatrice de la revue en ligne Ayna, elle nous apportera ses compétences pour des dossiers à venir sur cette poésie mal connue.

Reste que la figure centrale du numéro est Jacques Cauda : peintre, il s’est vu confier les illustrations ; poète, douze pages lui sont attribuées, qui lui permettent de présenter une palette de ses écritures, d’un Carnaval haut en couleur, à ce poème d’une gravité et d’une sobriété inhabituelles, L’Hôpital :

J’éprouve une certaine volupté
A n’écrire que des faits
« secs et crus » pour reprendre
L’expression de Saint-Simon
Volupté à se laisser aller
A l’exactitude
Parfois frappée
Au coin de cette partialité
Qui m’est précieuse

 

 

Source : http://www.dechargelarevue.com/I-D-no-594-Cathy-G-et-le-d...

 

 

 

24/10/2015

Un coup de projecteur sur le numéro 52

 

à lire ici :

http://cestvousparcequecestbien.blogspot.fr/2015/10/revue...

 

 

 

29/09/2015

Revue Nouveaux Délits, le numéro 52

 Oct. Nov. Décembre 2015

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En panne d’édito… Oui comme une fatigue de la tête, un encombrement de décombres, l’impression de ramer depuis des siècles dans une épaisse mélasse, où d’innombrables serpents passent leur temps à se mordre la queue. La sensation d’être toujours en retard, ou trop en avance, allez savoir, mais en décalage permanent ça oui. C’est peut-être ça « être poète », mais à vrai dire « être » suffirait, car les étiquettes collent mal ou collent trop, et elles ne servent à vrai dire qu’à rassurer le contenu du bocal qui nous sert d’identité. Époque de transition on appelle ça, je crois bien, mais toutes les époques ne sont-elles pas « de transition » ? Celle-ci est de grande confusion en tout cas. L’hyper-information, l’hyper-informatisation, la mondialisation de tout et n’importe quoi mais certainement pas de l’essentiel, les grands élans de solidarité commandités, la propagande qui ne dit plus son nom, on en vient à se méfier de ses propres pensées. En fait, non je n’ai plus rien à dire, je persiste à faire certaines choses, mais je n’ai plus envie d’en parler, j’ai le tournis là. C’est l’appel de la forêt, de la grotte, du silence…. La fatigue c’est aussi peut-être le début d’une forme de lâcher-prise, trop longtemps que j’obéis à la pression, à tenter d’être………….quelque chose, et en vérité sur l’échelle sociale, je suis tout en bas, écrasée sous le premier barreau, dans cette mélasse où j’ai depuis longtemps perdu mes rames, avec ces innombrables serpents qui se mordent la queue. Mais, j’ai encore ce qu’il faut pour faire une revue de poésie qui s’appelle Nouveaux Délits, c’est un clin d’œil auquel je tiens. Alors, merci à toutes celles et ceux qui font que ce clin d’œil ne meurt pas et merci à moi-même de m’accorder la liberté d’être en panne d’édito.

 

Cg

 

 

Apprends à te respecter beaucoup plus devant

ta propre conscience que devant autrui.

Démocrite

 

 

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AU SOMMAIRE

 

Délit de poésie : Corinne Pluchart, Benoit Jantet, Jacques Cauda, Marie-Françoise Ghesquier, Gabriel Henry, Claire Lajus

 

Délit d’oxygène : Nous sommes libres, Approche poétique d'un concert du duo Akosh S. et Sylvain Darrifourcq par Laurent Bouisset

 

Résonance : Indalo de Christian Saint-Paul – Encres Vives n°441, avril 2015 et Cigogne (nouvelles) de Jean-Luc A. d’Asciano, Serge Safran éditeur – mars 2015

 

Délits d’(in)citations virevoltent toujours au coin des pages.  Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant, toujours aussi sympathique, comme une idée de cadeau à faire ou à se faire. 

 

 

 

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Illustrateur : Jacques Cauda

 

 

 

J'ai tendu mon âme comme un câble au-dessus de l'abîme

et jonglant avec les mots, je m'y suis balancé.

Vladimir Maïakovski

 

 

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Il n’y a rien de plus effrayant que l’ignorance à l’œuvre.

 Goethe

 

 

 

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GEORGE
 Nous grattons tous des étiquettes, ma petite fille… Et quand on a gratté la peau, quand on a percé le cuir, toute la graisse, fouillé à travers les muscles et farfouillé à travers les organes (à NICK)… quand ils existent encore… (à HONEY) et quand on arrive enfin jusqu’à l’os… vous savez ce qu’on fait ?

HONEY (très intéressée)
 Non.

GEORGE
 Quand on arrive à l’os, il y a encore tout un travail à faire. (Il pointe un doigt, un léger temps, sadique.) Hé !... c’est qu’à l’intérieur de l’os il y a quelque chose qui s’appelle… la moelle… et c’est la moelle qui est bonne, délicieuse ! ... C’est ça qu’il faut extraire.

 

 


Edward Albee
in Qui a peur de Virginia Woolf ? (1962)

 

 

 

 

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Nouveaux Délits  - Octobre 2015  -  ISSN : 1761-6530  -  Dépôt légal : à parution  -  Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits

 

 

 

Coupable responsable: Cathy Garcia

 

Complice illustrateur : Jacques Cauda

 

 

 

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