24/06/2025
Avis de parution : Zéphyrage de Guénane Cade, délit buissonnier n°8
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L’auteure
Avoir 20 ans dans les années 60. Ces années ne s’ouvrent que lentement à l’émancipation de la femme. 1968, l’auteure OSE enfin envoyer deux manuscrits aux Éditions Rougerie qui ont dit OUI ! En poésie et en prose, elle a depuis publié plus de… Elle n’aime, dans ce domaine, ni les chiffres ni les compétitions. Pour les curieuses et les fureteurs : www.guenane.fr
cliquez sur l'image pour l'agrandir
*
Extrait :
Fantaisiste mémoire
il lui arrive de ne plus savoir
si tel petit épisode nous l’avons lu
vu ou peut-être vécu
qu’importe
dans la réalité inflammatoire
les monstres pavoisent
et seul votre sourire fera la différence
Rage millénaire de la Terre
comment regarder le futur en face ?
Le silence éponge tant parfois
qu’il se noie
les saisons ne veulent plus obéir
le soleil vomit le ciel pisse
les bouches honnissent
le désert avance l’océan se hausse
il faudrait Monde que tu te reposes
réapprennes à parler
avant que les cœurs ne tombent en ruines
et la poésie dans l’abîme
L’excès s’allie mal à l’harmonie
*
28 pages agrafées
en couverture : détail d'une huile de Patrice Bénassy
tirage numéroté
imprimé sur papier 90 g & 250 g calcaire
100 % recyclé
12 € + port
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15:00 Publié dans *LES LIVRES* | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2025
Revue Nouveaux Délits n°81
LGBTQIA+ et plus encore...
Le milieu, l’éducation, le genre assigné, la norme, la pression sociale préformatée nous placent qu’on le veuille ou non, qu’on le réalise ou non, dans des cases dont il est difficile de bouger.
Aujourd’hui, une partie de la génération dite Z pulvérise tous les préétablis, y compris dans sa propre communauté, en y rajoutant des lettres, des couleurs, en inventant de nouveaux pronoms, de nouveaux prénoms et plus encore. Ça fait couler beaucoup d’encre et agite beaucoup de langues, surtout celles qui ne sont pas concernées ; ça perturbe, ça énerve, ça dérange, ça permet de focaliser aussi la haine, toujours la même vieille et vilaine histoire. Cible des hommes à grosses fusées, des hommes à gros fric, des hommes à gros calibres de crasse arrogance, des hommes à petit quotient de réelle humanité qui pensent pouvoir décider de qui doit exister ou pas. Chaque fois qu’un individu ou groupe d’individus déclare comme non existant un autre individu ou groupe d’individus, il y a crime contre l’humanité. Et innombrables sont les communautés à travers l’histoire, et jusqu’à ce jour, à en être victimes. Ça continue, inlassablement. La communauté queer en est une parmi d’autres, elle-même divisée, le vivre ensemble ou tout simplement le laisser vivre n’a jamais été simple.
Pourtant, il est juste question d’inclusivité toujours plus clairement établie. Nommer c’est faire reconnaître, c’est aussi prévenir le mal-être. Souffle, courage, sensibilité, créativité. Une nouvelle expérience humaine vers toujours plus d’humanité. Une évolution, n’en déplaise aux vieilles et puantes idéologies resucées, un miroir tendu à notre vieux monde à l’agonie. Tant de souffrances pour quiconque ne colle pas aux voies toutes tracées par le modèle dominant : rejet, exclusion, mépris, violence jusqu’à la mort, insupportables.
Alors ce numéro, simplement pour dire : iels existent et ont toujours existé dans toutes les cultures et de tout temps, que ça plaise ou non, qu’iels soient reconnu-e-s ou non, IELS, comme elles et ils, SONT, c’est aussi simple que ça. Nul n’a légitimité de décider à leur place. Le monde queer n’est pas une marge mais un monde plus concret, plus en phase avec la réalité de l’incroyable diversité des êtres humains et le plus important n’est pas d’en débattre, d’avoir un avis qu’on ne nous demande pas mais tout simplement de laisser les personnes concerné-e-s s’exprimer, les écouter et les entendre. Leur foutre la paix aussi, la paix c’est bien pour tout le monde.
cgc
AU SOMMAIRE
Dans le désordre, vous trouverez des :
Délits de poésie :
Mathilde Fauve, Haïkus lesbiens
Hommage : trois poèmes d’Alexo Xenidis
Cèdre, on n’entend plus que les oiseaux
Walter Ruhlmann, quatre old poèmes et un inédit
Samaële Steiner, C’est pour Perrine (extraits)
Un Délit de pas envie : Stéphanie Quérité, Je maudit, ou le mauvais œil
Un Délit de l’ouvrir grand : Millepertuis
Un Délit trans-parent-e : Cathy Garcia Canalès
Dans ce numéro le Délit de citations souffle fort mais n’écorne pas les pages et vous trouverez comme toujours le bulletin de complicité au fond en sortant, prêt à polliniser.
Illustrations :
Cèdre
Espaces des possibles est un extrait d’une cinquantaine de cartes peintes à la main et envoyées à mes proches, la plupart sans avoir été sauvegardées sous format numérique. Avec une simplicité volontaire et en se laissant guider par le hasard, les cartes font deviner par fragments les mouvements de lieux à venir.
« Que moi, Lili, je suis essentielle et que j’ai droit à cette vie dont j’ai fait la preuve en vivant 14 mois. On peut dire que 14 mois ce n’est pas beaucoup mais pour moi c’est comme toute une vie humaine, entière et heureuse. »
Lili Elbe in Man into Woman, 1933
« (…) c'est un œil dur, qui cherche dans notre corps, nos expressions, notre démarche, nos imperceptibles mouvements, des signes de notre masculinité ou de notre féminité antérieure. »
Tal Madesta in La fin des monstres
« - Corbeau, t'es un garçon ou une fille ?
- Croa, croa
J'ai rigolé et je me suis allongée sur le dos. Le ciel était d'un bleu profond. Je m'imaginais que j'étais couchée sur des nuages de coton blanc. La terre était humide dans mon dos. Le soleil était chaud, l'air était doux. Je me sentais heureuse. La nature me serrait contre elle et semblait ne me trouver aucun défaut. »
Leslie Feinberg In Stone Butch Blues
« Brouiller les cartes.
Masculin, féminin ? Mais ça dépend des cas. Neutre est le seul genre qui me convienne toujours. S’il existait dans notre langue, on n’observerait pas le flottement de ma pensée. Je serais pour de bon l’abeille ouvrière. »
Claude Cahun in Aveux non avenus, 1930
« Au lieu de dire que le genre est ceci ou le genre est cela, reconnaissons que le mot genre a des dizaines de sens qui y sont intégrés. Il s’agit d’un amalgame de corps, d’identités et d’expériences de vie, d’impulsions inconscientes, de sensations et de comportements dont certains se développent organiquement et d’autres sont façonnés par le langage et la culture. Au lieu de dire que le genre est une seule chose, commençons par le décrire comme une expérience holistique. »
Kate Bornstein, in Gender Outlaws: The Next Generation
Nouveaux Délits 81 - Avril 2025 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits - Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès - Illustrations : Cèdre
18:23 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS DEPUIS 2003 * | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2025
POUR COMMANDER DES LIVRES...
Éditions associatives
NOUVEAUX DÉLITS
ZÉPHYRAGE, collection Délit buissonniers n°8, juillet 2025, textes de Guénane Cade, illustration en couverture : détail d'une huile de Patrice Bénassy - 28 pages agrafées, 12 €
DES OMBRES ET DES ANGES, collection Délit buissonniers n°7, février 2024, textes de Josette Soulas Moyes, illustrations de Philippe Chevillard - 28 pages agrafées, 10 €
LA CLOCHE A SONNÉ, collection Délits buissonniers, n° 6, juillet 2022, textes d'Aline Recoura, illustrations de Ludo Godot - 56 pages agrafées, 10 €
PARAÎT QUE, collection Délits buissonniers, n° 5, juillet 2021, textes d'Heptanes Fraxion, illustration de Jimmy Fortier - 32 pages agrafées, 10 €
PREUVES INCERTAINES, septembre 2020, textes et illustrations de Jean-Louis Millet - 52 pages agrafées, 12 €
PRINTEMPS CAPTIF, collection Délits buissonniers, n° 4, juillet 2020, poèmes de Lionel Mazari, illustration en couverture de Morgane Plumelle - 40 pages agrafées, 10 €
CALEPIN PAISIBLE D'UNE PÂTRESSE DE POULES, août 2018, texte & photos de Cathy Garcia Canalès - (version remaniée du n° 2 de la série Délits Vrais) - 28 pages agrafées, 10 €
PETITE HISTOIRE ESSENTIELLE DE LA FUTILITÉ, collection Délits buissonniers, n° 3, juillet 2018, textes de Bruno Toméra, illustrations de JL Millet - 40 pages agrafées, 10 €
INSTANTANÉS, collection Délits buissonniers, n° 2, juillet 2017, textes de Myriam OH (Oud-Hamouda), illustrations de Silvère Oriat - 44 pages agrafées, 10 €
FEU DE TOUT BOIS, collection Délits buissonniers, n° 1, juillet 2016, poèmes de Murièle Modély, illustrations originales de Sophie Vissière - 52 pages agrafées, 10 €
GUERRE ET AUTRES GÂCHIS, juin 2014, illustrations de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès - 32 pages agrafées, 10 €
POÈMES FOLLETS & CHANSONS FOLLETTES POUR GRAND PETITS & PETITS GRANDS, octobre 2013, illustrations originales en couleur de Joaquim Hock, poèmes de Cathy Garcia - 56 pages agrafées, 15 €
CLAQUES & BOXONS, mai 2013, photomontages de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès – 42 pages agrafées, 12 €
AILLEURS SIMPLE, 2012, illustrations originales couleur de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès – 40 pages agrafées, 13 €
ÉTATS DU BIG BANG, 2010, chimères de Jean-Louis Millet (encres), captations de Cathy Garcia Canalès (texte) – 40 pages agrafées, 12 €
Tous les ouvrages Nouveaux Délits sont fabriqués et imprimés à la maison en tirage limité et numéroté sur papier 100 % recyclé, les couverture sont en Keaykolour calcaire 250 g (sauf Ailleurs Simple : kraft brique 200 g)
COLLECTION LES DÉLITS VRAIS – Poésie postale (épuisée)
N°1 : QUÉ WONDERFUL MONDE, parution janvier 2012, tirage limité, numéroté et signé, 12 pages, textes et reproductions d'œuvres originales de Cathy Garcia Canalès – 10 € avec timbre postal spécial logo « Nouveaux Délits »
N°2 : CALEPIN PAISIBLE D’UNE PÂTRESSE DE POULES, parution juin 2012,tirage limité, numéroté et signé, 25 pages, textes et photos de Cathy Garcia Canalès – 12 € avec timbre postal spécial logo « Nouveaux Délits »
Pour en (sa)voir plus : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/edition/
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à commander à nouveauxdelits.editions@sfr.fr
Règlement par virement ou chèque à l’ordre de l’Association Nouveaux Délits.
3 € de port
Pour commande de plus d'exemplaires, port en fonction des tarifs postaux.
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03/01/2025
Revue Nouveaux Délits n°80
Que 2025 soit, c’est certain, puisqu’il en a été décidé ainsi et que cette date grégorienne a pris le dessus sur les autres. Tenter d’appréhender l’être humain dans son Histoire, dans son présent, dans ses projections, dans ses éclatements, sa diversité, sa beauté indissociable hélas de sa cruauté, son intelligence et sa folie, bref NOUS appréhender NOUS et toutes celles, ceux et celleux qui ont du mal à se retrouver dans le NOUS qui les englobe ou cherche à les englober, ces multiples NOUS qui s’affrontent avec de multiples VOUS, les AUTRES ; qui s’agressent, se détruisent, s’interdisent, se fuient ou s’ignorent, c’est vertigineux. Regarder, se regarder simplement soi-même, c’est vertigineux. Les voix qui semblent les plus fortes sont vieilles, usées, répétitives et pourtant elles impactent car elles rassemblent sous leurs ailes dures d’innombrables peurs, de terribles ignorances. En a-t-il toujours été ainsi ? Usées et répétitives. De même, ces éditos qui voudraient pouvoir se réjouir d’un authentique neuf, d’un ressourçant innovateur, d’un audacieusement salvateur, de ce qui peine à être essayé en grand puisque toujours étouffé, écrasé, nié, moqué, enfermé, abattu. Et qui persiste pourtant, se relève encore et encore, perce la croûte épaisse des obscurantismes redondants, du monopole d’idéologies mortifères. Et quoi d’autres encore une fois que la force incroyablement habile de la vie qui insiste, malgré cet acharnement à la détruire, et nous montre la voie ? Les vents, les vagues, la pluie, les rivières, les océans, les plantes, les montagnes, les animaux, les insectes, les champignons, les bactéries nous montrent la voie mais aussi ce qui reste des humanités qui ne l’ont jamais quittée et qui ont tant souffert et souffrent encore pour ne pas dévier. La seule voie viable : comprendre notre responsabilité et notre place dans le grand orchestre du vivant et de nous y tenir comme on tient une promesse. Alors 2025, oui, c’est l’identifiant de cette nouvelle année, et 2026, 2027, 2057, seront un enfer ou un monde plus accueillant selon la voie que nous allons emprunter. Et le goulot des choix collectifs, comme dans le cours d’une vie individuelle, se resserre, les conséquences sont de plus en plus immédiates et irréversibles. Alors quelles voix allons-nous écouter ? Celles qui assourdissent le plus, artificiellement légitimées par leurs excroissances technologiques toujours plus infiltrées ou les quasi imperceptibles qui font pousser la plante, l’arbre, digérer les vaches, tomber les pluies, chanter les océans ? Je me répète aussi et continuerai à le faire car dans cette répétition, je ne sens rien d’usé mais bien au contraire, j’entends des paroles d’eau à user le béton, à rouiller les armes, à fertiliser chaque bout d’espace atteint en l’autre malgré les barrages. J’entends des paroles de vent à secouer les inerties, abattre les murs de séparation, des paroles de feu à brûler les scories des mondes tristes et méchants dont NOUS ne voulons plus, des paroles de terre qui savent quand il faut parler et quand il vaut mieux…. se taire. Aussi…
Meilleurs vœux de meilleure humanité !
CGC
AU SOMMAIRE
Délits de poésie : Jean-Paul Bota ; Jérémy Semet, Pèregarou ; Lionel Mazari, Broyer du blanc (extrait) ; Jean Ginestet
Délit de crapahute : Madeira d’Aodren Buart
Délit naturaliste : Vie et mort d’un ouvrier intérimaire dans le BTP de Pablo Gelgon
Délit spatial : Simon Degrave, Conférence à Berlin (extrait)
Avis de double parution chez la revuiste (délit d’autopromotion) :
©Ourse (bi)polaire et Au fond du tiroir, à tire d’ailes, décembre 2024
Délit d’(in)citations qui mycorhize les coins de page. Vous trouverez comme toujours le bulletin de complicité au fond en sortant avec une information péniblement importante pour les abonné-e-s hors de France et d’Outremers.
Illustratrice : Iren Mihaylova
irenmihaylova.poetepeintre@gmail.com
Iren Mihaylova est une poétesse, romancière, peintre et psychanalyste (née à Sofia, en Bulgarie dans les années 90) qui demeure et travaille à Paris. Elle écrit en français et en bulgare et traduit des poètes bulgares en français. Elle est cocréatrice, éditrice et illustratrice de la revue et espace de création contemporaine Peau Electrique. Autrice de 10 livres dont Ciel de ma mémoire, L’Appeau’Strophe éditions, 2024 ; Sans fond de lumière, Encres Vives éditions, 2024 ; Depuis ma chère disparition, L’Échappée Belle édition, 2025. Elle publie aussi en revue (ARPA, À l’Index, Le Journal des poètes, Lichen, Phoenix, Traversées, etc.)
https://peaueleclabo.wixsite.com/irenmihaylovapeintre
On peut toujours dire que la poésie écrite est habitée par un certain imaginaire constitué par son langage métaphorique, mythique ou symbolique. Mais l'essentiel de la poésie, son miel le plus secret, n'est pas accessible dans l'œuvre incarnée c'est-à-dire dans les sons, dans les images visuelles ou dans l'encre d'imprimerie sur le support du papier. L'essentiel de la poésie se vit en amont de l'imaginaire, du côté de la corne d'abondance de sa source d'inspiration . Source énigmatique dont on ne sait rien. Le paradigme de la transpoésie, c'est avant tout la nécessité de l'éveil de l'homme à ce qui le fonde, à ce qui le traverse et à ce qui le dépasse silencieusement.
Michel Camus
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
Arrêtez de célébrer les massacres
Arrêtez de célébrer des noms
Arrêtez de célébrer des fantômes
Arrêtez de célébrer des dates
Arrêtez de célébrer l’histoire
La jeunesse trop jeune à votre goût
Insouciante et consciente
Sait
Depuis le temps que vous battez le rappel
Des souvenirs le Soldat Inconnu le Mausolée de X
Le machin de Y le cimetière de Z
Depuis le temps que vous écrivez les jours
Du calendrier avec du sang coagulé
Délayé
Délayé par les circonstances de la Circonstance
Ce sang coagulé
Venin de la haine
Levain du racisme
Je suis né en Allemagne nazie et moi en Amérique
Noir et moi en Afrique basanée et moi je suis
Pied-noir et moi Juif et moi on m’appelait Bicot
On en a marre de vos histoires et vos Idées
Elles
Rebuteraient tous les rats écumeurs de poubelles
Elle
N’oublie jamais la jeunesse malgré
Sa grande jeunesse mais
Elle a horreur des horreurs
Et les enfants d’aujourd’hui
Et ceux qui naîtront demain
Ne vous demandent rien
Laissez-nous laissez-les vivre
En paix
Sur cet îlot de l’univers
L’univers seule patrie
Ahmed Azzegagh
in Chacun son métier, 1966
Nouveaux Délits 80 - Janvier 2025 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès Illustratrice : Iren Mihaylova Correcteur : Élisée Bec http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
Les illustrations présentées ici dans leur couleurs d'origines
sont imprimées en n & b dans la revue, comme d'habitude.
16:00 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS DEPUIS 2003 * | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2024
BULLETIN DE COMPLICITÉ pour la revue et ses délits buissonniers
13:37 Publié dans ABONNEMENT ET COMMANDES | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2024
Revue Nouveaux Délits n°79
Novembre ! C’est la première fois en 21 ans que Nouveaux Délits paraît avec un mois de retard ! Ce qui est à retenir aujourd’hui, c’est que la revue a changé d’adresse (voir le bulletin de complicité, qui occupe comme à son habitude la dernière page).
Le monde s’enguerre et s’abêtit désespérément et les vies se compliquent, basculent, explosent parfois très soudainement et j’ai la sensation que c’est un phénomène qui touche ou a touché énormément de personnes en cette déjà finissante année 2024 et pas seulement sous les bombes. Ceci dit, si les dénommées « infos » servent à quelque chose, ce pourrait être de nous apprendre à relativiser justement nos problèmes et apprendre à mieux apprécier ce qui EST ou tout au moins à mieux accepter ce que nous ne pouvons changer tout en continuant à améliorer avec ténacité tout ce qu’il nous est possible d’améliorer en nous et autour de nous. La douleur est plus difficile à relativiser car elle n’a rien à voir avec le mental, qu’elle soit physique, psychologique, émotionnelle ou tout à la fois, chacun fait face comme il peut. Perte, deuil, trauma. Trauma qui vient d’une forme étendue de la racine indo-européenne terə, qui signifie frotter, tourner, avec des dérivés qui font référence à la torsion, la perforation, tout ce qui blesse mais aussi au battage des céréales, au frottement qui leur fait perdre leur enveloppe. L’analogie est très intéressante et d’ailleurs anciennement cela se faisait à l’aide de fléaux…
Alors, oui ! La vie peut nous frotter, nous tordre, nous perforer, nous battre, nous faire mal à devenir foufolle et alors se pose la question du sens. Je ne parlerai pas pour les autres, je vais juste parler pour moi : chaque épreuve dans ma vie — et elles ont commencé très tôt — m’a amenée peu à peu à creuser au-delà de l’apparente et souvent réelle injustice, à fouiller au-delà de la dégueulasse malchance, à chercher un sens bien au-delà des limites de ce que je pouvais supporter ou pensais pouvoir supporter. C’est à ce creusage, fouillage, à cette marche forcée par les événements, par la collision des inconsciences, que je donne le nom de spiritualité. Car c’est là que commence le choix, notre choix : grandir ou pourrir.
Je n’ai pas d’église, pas de religion, c’est avec les mains dans la terre ou en marchant avec elle que je ne fais qu’un avec ma spiritualité. L’essentiel est contenu dans la graine et dans toutes ses transformations. Un cycle qui, à chaque nouvelle germination, rend une plante plus forte, plus féconde, plus résiliente mais, pour cela, la graine doit se défaire de son enveloppe dans l’obscurité sans savoir si elle reverra la lumière. Sans quoi, elle pourrit. Nous, humain-es, sommes aussi des graines.
CGC
un vieux jardinier m'offre des courges tardives
qui devinerait que le vieillard oisif
fait de sa vie une longue ivresse ?
Lu Yu
AU SOMMAIRE
Délits de poésie pas tout à fait dans l’ordre :
Jean-Luc Aribaud ; Éric Aubel ; Emmanuel Jeuland
Valentina Casadei : Plainte contre A. (extrait)
Jean-Christophe Bellevaux : L’imposture (extraits)
Wald : Gravillons (extrait)
Petites proses cocasses-cauchemardesques : Julien Grandjean
Délit d’écho : Louise Brun : Métal/Fréquence Chair
Délit d’altitude : Mael Maom-Orff : La subtile mouvance d’une montagne
Délits d’(in)citations, feuilles qui tombent, immortelles, au coin des pages. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant vêtu de sa nouvelle adresse à noter !
Illustrateur : Archibald Aki
Originaire du nord de la France, Archibald Aki est l'auteur de quelques œuvres poétiques aux Éditions Les Venterniers. Il en fait souvent des spectacles musicaux. Comédien et barman par-ci par-là puis gérant d'un maquis ré-créatif à Dakar ( Petit Keur), il vit désormais aux Pays-Bas où il se construit une chapelle en papier décorée de traits et de lettres, de formes et de couleurs dans la recherche désespérée de l'Homme (et de la Femme, pour sûr), de dieux et de diables (à provoquer) et de lui-même.
Il ne suffit pas toujours d’être pardonné par les autres, parfois tu auras à apprendre à te pardonner à toi-même… Tu apprendras que, avec la même sévérité que tu juges les autres, toi aussi tu seras jugé et parfois condamné… Tu apprendras que, peu importe que tu aies le cœur brisé, le monde ne s’arrête pas de tourner. Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière. Tu dois cultiver ton propre jardin et décorer ton âme, au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs…Alors, et alors seulement, tu sauras ce que tu peux réellement endurer ; que tu es fort, et que tu pourrais aller bien plus loin que tu le pensais quand tu t’imaginais ne plus pouvoir avancer ! C’est que réellement, la vie n’a de valeur que si tu as la valeur de l’affronter !
Jorge Luis Borges in Apprendiendo
Les Délits buissonniers
Une belle collection hors des sentiers battus
à découvrir absolument !
Feu de tout bois de Murièle Modély, illust. Sophie Vissière
Instantanés de Myriam OH, illust. Silvère Oriat
Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra, illust. Jean-Louis Millet
Printemps captif de Lionel Mazari, illust. Morgane Plumelle
Paraît que d’Heptanes Fraxion, illust. Jimmy Fortier
La cloche a sonné d’Aline Recoura, illust. Ludo Godot
Des ombres et des anges de Josette Soulas Moyes, illust. Philippe Chevillard
Plus de détails ici :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/delits-buissonniers/
à commander aux éditions NOUVEAUX DÉLITS
10 € + port 3 €
Règlement par chèque ou virement
Nouveaux Délits 79 - Novembre 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimé sur papier recyclé et diffusé par l’Association Nouveaux Délits - Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès - Illustrateur : Archibald Aki - Correcteur : Élisée Bec
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
10:02 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS DEPUIS 2003 * | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2024
EN TRANSIT
!!!
ATTENTION ! EN RAISON DE CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES, LE NUMÉRO 79 DE LA REVUE, CENSÉ SORTIR EN OCTOBRE, SORTIRA EN NOVEMBRE ET NOUVEAUX DÉLITS CHANGE ÉGALEMENT D'ADRESSE POSTALE.
PLUS D'INFOS PAR MAIL BIENTÔT.
19:06 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS DEPUIS 2003 * | Lien permanent | Commentaires (0)
01/04/2024
Revue Nouveaux Délits n°78
Cet édito ne m’est pas aisé car j’ai perdu les mots. Cela arrive et ce n’est pas grave même si la cause en est un excès de maux qui dépasse la capacité — même pour une poète bien noire comme je peux l’être — d’assimilation et de transmutation, et ce n’est pas la démence épuisante des décideurs du monde qui va me faire retrouver l’art des mots pirouettes.
J’ai perdu les mots mais les silences font des trous dans le temps, plongent au plus profond de sources insoupçonnées et ramènent dans leurs filets tendus à vif, une poignée de sable : l’essence de soi et des vibrations qui tournent autour des anciens mots, forment un tourbillon et les décapent jusqu’à l’os. Le reste est à brûler, brûler pour renaître, libre des mots radotés, des mots enkystés, des mots qui nous entravent, nous enferment dans les cachots de nos histoires.
Et après le labeur des silences, viendront les mots nouveaux, les mots graines.
CGC
Toute parole est là pour séduire la mort.
Anne Jullien
AU SOMMAIRE
Délits de poésie :
Jean-Jacques Camy
A. Celnetz, poèmes du temps de la Quarantaine
Alain Lasverne, Rue Révolution
Yve Bressande
Ahmed Elalfy
Marine Giangregorio
Estelle Cantala, Bain de nuit – 4 au champ (extrait)
Délits d’(in)citations, l’écho au fond du puits au-dessus duquel tout poème se penche. Et vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant toujours émerveillé de trouver encore et encore lui aussi un écho parmi vous.
Illustratrice : Alissa Thor
« Je peins pour que vous vous arrêtiez, pour aller vers vous, pour faire face. Je peins pour que les mots viennent, et la douceur, et la violence, et les corps tout ensemble. Je peins pour que quelque chose se passe. Quelque chose entre nous, d’intime et de sauvage. »
Son site : https://alissathor.wixsite.com/alissathor
fleurs de prunier blanches
et cette nuit qui devient
la lueur de l'aube
Buson
*
Le 7e délit buissonnier est sorti en février !
J’avais en moi
L’appui sans faille d’un ami
Le temps
Il m’a tenu la porte ouverte
Appris à voir à dire
À deviner et à comprendre
Il m’a tenu la tête droite
Lorsque j’ai traversé les corridors du vent
M’a appris à tisser le sombre avec le clair
Tisser le doux avec l’amer
Il m’apporte aujourd’hui
Son chemin de lumière
Les ombres et les anges
Enfin réconciliés.
Josette Soulas Moyes est née le 25 décembre 1942. Vous avez pu la lire pour sa toute première publication dans le n° 76 en octobre dernier et c’est une immense émotion et une immense joie, pour moi comme pour elle, d’avoir pu donner naissance à ce recueil magnifique.
Illustrations originales de Philippe Chevillard
28 pages agrafées, tirage numéroté sur papier 100 % recyclé
10 € + 3 € de port à commander à l’Association Nouveau Délits
Nouveaux Délits 78 - Avril 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits - Femme orchestre : Cathy Garcia Canalès Illustratrice : Alissa Thor Correcteur : Élisée Bec — http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
19:32 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS DEPUIS 2003 * | Lien permanent | Commentaires (0)
COLLECTION CARTES-POÈMES "ORACLES" - mise à jour régulière
Une collection de poésie hors norme, des pièces uniques fabriquées avec de l'inspiration spontanée, du papier, de la colle & des ciseaux : à l'époque du tout virtuel, décalage revendiqué !
Un poème unique de Cathy Garcia Canalès, fruit spontané d'une contrainte que l'auteur s'impose à elle-même.
Ce sont des cartes doubles (qui s'ouvrent donc) au format 10,5 x 15 cm, chacune est signée et numérotée. Elles sont disponibles à la pièce ou sous forme d'abonnement : une carte par mois pendant 6 mois ou un an :
10 € à la pièce port compris
Abonnement soutien 6 mois : 50 €
Abonnement soutien 12 mois : 80 €
Elles sont vendues en soutien à l'association.
à réserver à : nouveauxdelits.editions@sfr.fr
Vous pouvez voir et choisir ci-dessous parmi les cartes de la collection disponibles :
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservé
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à suivre...............
19:32 Publié dans CARTES "NOUVEAUX DÉLITS" | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2024
Avis de parution : Des ombres et des anges de Josette Soulas Moyes, délit buissonnier n°7
cliquez sur l'image pour l'agrandir
J’avais en moi
L’appui sans faille d’un ami
Le temps
Il m’a tenu la porte ouverte
Appris à voir à dire
À deviner et à comprendre
Il m’a tenu la tête droite
Lorsque j’ai traversé les corridors du vent
M’a appris à tisser le sombre avec le clair
Tisser le doux avec l’amer
Il m’apporte aujourd’hui
Son chemin de lumière
Les ombres et les anges
Enfin réconciliés.
L’auteur :
Josette Soulas Moyes est née le 25 décembre 1942, dans une banlieue proche de Paris, Issy-les-Moulineaux, mais le changement de vie de sa mère l’amena en Normandie, à l’âge de quatre ans. Elle n’a jamais été publiée, mais a toujours gardé un contact avec l’écriture, « petits papiers », porteurs de poèmes et d’histoires courtes, perdus, déchirés, retrouvés… Elle a suivi plusieurs ateliers d’écriture et depuis sa retraite, elle a consacré plus de temps et de travail à l’écriture. Elle a formulé, d’une façon qui l’a surprise elle-même, l’enjeu que représente ce chemin : « se réconcilier avec sa vie ». Sa vie, elle la partage entre l’Alsace (Strasbourg) et la Provence (Vaucluse-Ventoux).
L’illustrateur, Philippe Chevillard
« Auteur de BD amateur et illustrateur amateur, je consacre une partie de mon temps à la création de courtes bandes dessinées et l'illustration de textes d'auteurs pour des revues, recueils de poésie, ou affiches. Mes dessins ont été publiés aux éditions Jacques Flament, éditions des embruns, éditions Lamiroy, dans les distributeurs BDs de Short édition, ainsi que dans divers fanzines, recueils, et revues littéraires tels que : Traction Brabant, Le Soc, Le coquelicot, Poétisthme, Soleil Hirsute, La piscine, L’imagineur, L’utopie, Présences d’esprits, Lichen, Hélas, Opuscule, L’Ampoule, Caractère … »
https://philippechevillard.fr/
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28 pages agrafées
tirage numéroté
imprimé sur papier 90 g & 250 g calcaire
100 % recyclé
10 €
Dépôt légal : février 2024 - ISSN : 2556-0026
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
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Délits buissonniers
est une collection de tirés à part
de la revue Nouveaux Délits
Vous pouvez lire Josette Soulas Moyes
dans le numéro 46 (octobre 2023)
13:51 Publié dans *LES LIVRES* | Lien permanent | Commentaires (0)