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  • Numéro 59, revue du mois pour Décharge

    Février, c’est

    Nouveaux Délits n° 59

    publié le 31 janvier 2018 , par Jacmo dans Accueil> Revue du mois

     
     

    Cathy Garcia la « coupable responsable » de la revue poursuit son chemin de livraisons expédiées sans anicroche. Elle conclut pour l’année nouvelle son édito ainsi : ….que la paix ferme le bec des imbéciles qui ne laissent pas passer la lumière.
    Cinq auteurs sont conviés dans ce numéro à qui sont attribuées entre 7 et 12 pages, ce qui constitue un bel aperçu pour chacun.

    Illustrateur du numéro : Arnaud Martin.

    Pénélope Corps. Les gens naissent avec des trous dans le ventre… Un langage oralisé qui ne s’embarrasse des conventions ni des conformités ordinaires. S’il y a figures de style, ce n’est pas par jeu mais par nécessité, entre anaphores et répétitions. D’une façon générale, les poètes choisis ici par Cathy Garcia ne sont pas économes de mots et usent de vers proches de la phrase et de strophes voisines de la période. Les titres des textes résumeraient à eux seuls l’angle assez brut de sa poésie : L’humanité est un trou, Super 8, J’écris pas, On n’est pas meilleurs, Dimanche en décembre.

    Le passé de Benoit Arcadias, ancien interné des hôpitaux, résonne dans ses textes. Lesquels racontent chaque fois des rencontres dans le métro ou le train. Des choses qui lui sont arrivées, mettant en scène au final hostilité ou déception.
    Jean-Louis Millet propose 7 fragments d’un « psychorama holographique ». Il s’agit de listes assez longues de ce qu’on pourrait appeler des données à la fois abstraites et précises. Exemples pris presque au hasard : La valise éventrée des restes du quotidien d’une vie ou La croûte d’une banquise dans la fermentation d’un rêve ou encore, avec, pour le coup, une image L’ombre d’un pommier vivante au moindre souffle d’air Cette accumulation de traits, ayant pour point commun l’article défini, tend à rendre réel un univers hétéroclite et poétique. Ajoutons que ces listes sont seulement interrompues parfois par un Question/ réponse ou la réponse vient avant la question. Réponse : dans l’ombre de la lumière / Question : Où est la seule réalité ?

    Marc Guimo est l’auteur du tout récent Polder (Co-collection Décharge/Gros textes) : Un début de réalité. Il donne ici des extraits d’un ensemble dans la prolongation intitulé : « Réalité dispersée ». On reste dans la même logique. Le problème du mur, c’est qu’il ne croit pas naturellement à la fenêtre. On est toujours à la limité de l’absurde et du fantastique. On est allé trop loin / En ne bougeant pas L’auteur n’est pas fixé sur la forme, passant facilement de l’aphorisme au long poème, avec ce vers final : Voulez-vous qu’on rajoute une musique d’ascenseur qui descend ?
    Enfin Pablo Gelgon qui, en tant que charpentier, sait parler des « Mains qui voyagent » : Elles n’en finissent plus de saigner sur le beau bardage d’épicéa / On voudrait bien avoir des mains comme un pied de biche et soulever / Agripper sans avoir peur de rien suinter / On voudrait bien l’oublier l’écorchure / La bonne vieille croûtasse / La main finit par ajuster la manière…
    Deux résonances critiques à propos de recueils de Walter Rhuhlmann et Murièle Modély et le tour est joué.

    Illustrations d’Arnaud Martin : sensible à l’expressionnisme et au romantisme sombre du XIX° siècle et à la mélancolie sous toutes ses formes…

     

    Rappel  : On se procure le polder de Marc Guimo : Un début de réalité contre 6 €, à nos éditions (4 rue de la Boucherie - 89240 - Egleny). Paypal possible : ici.

     

    Lien : http://www.dechargelarevue.com/Nouveaux-Delits-no-59.html

     

     

     

     

  • Revue Nouveaux Délits n°59 lu par Patrice Maltaverne

     

    article en ligne sur son blog : http://cestvousparcequecestbien.blogspot.fr/

     

     


    Le numéro 59 de la revue Nouveaux Délits (14,5 cms X 20,5 cms), animée par Cathy Garcia, comprend des poèmes de Pénélope Corps, Benoit Arcadias, Jean-Louis Millet, Marc Guimo et Pablo Gelgon.

    L'édito et les chroniques (des livres de Walter Ruhlmann et Murièle Modely) sont de Cathy Garcia.

    Les illustrations (dont celle de couverture) sont d'Arnaud Martin.

    Extrait de ce n°59 de "Nouveaux Délits", un poème emblématique (au-delà de la revue même, je trouve), de Pénélope Corps :

    "quand on en aura marre
    de suivre le sens de la file
    et de procéder comme indiqué sur les panneaux prévus à cet effet
    quand on vomira la ville les murs les agents de sécurité
    quand on aura pigé la dictature des images
    les petits parasites vicieux
    sous la peau dans la bouche et dans les trous
    les salles de cinéma bondées
    le besoin de se remplir les orifices pour avoir l'impression d'exister
    quand de la pluie nous brûlera le visage
    et que le vin n'aura plus d'effet
    quand des bébés naîtront avec les bronches atrophiées
    et qu'on sera devenu des animaux malades
    quand les déflagrations nous amèneront au fond des forêts
    nous et nos morceaux de corps
    peut-être qu'on fermera nos gueules enfin
    qu'on finira par entendre quelque chose
    peut-être qu'on reviendra aux arbres
    et qu'on arrêtera de faire semblant de savoir
    à propos de rien
    du silence et de l'eau
    peut-être qu'on improvisera
    quelque chose avec les pierres
    avec les pieds
    et la constance des oiseaux
    et puis
    un jour ils viendront tout raser
    tout dévaster
    tout détruire
    fleurs sauvages ombres cailloux poumons
    par transgression
    par jeu
    par nécessité
    avec des pierres
    avec les pieds
    alors restera deux ou trois photos floues
    sûrement mal cadrées
    ce genre de photos qui fout un peu les boules
    tu sais ?"
     
  • Revue Nouveaux Délits n°59, éclosion !

     

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    Eh bien voilà revenue l’année nouvelle ! Nous savons que ça ne veut pas dire grand chose, mais si ça peut nous permettre de nous sentir de même un tant soit peu neufs, décidés à laisser derrière nous le pesant et l’obsolète... Une nouvelle chance, un nouveau départ, un peu de poudre de perlimpinpin qui brille, une virginité en toc, un lustre qui disparaitra en deux coups d’éponge, mais quelques secondes de rêve, ce n’est pas rien, alors on ne va pas se les gâcher en faisant du mauvais esprit, surtout quand on s’appelle « Nouveaux Délits ».

     

    Si la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil, comme l’écrivait Char, alors elle est au soleil pendant que d’autres sont au bureau, aussi spacieux soit-il. Alors, fait-elle vraiment souffrir cette lucidité ? Et si elle était justement la garante du rêve ? Entre la transparence et l’opacité, il y a la beauté de la translucidité, ce qui n’est pas sans rapport avec la poésie.

     

    Aussi, je vous invite sans plus de blabla à la découverte des poètes de ce nouveau numéro. Je les ai choisis avec mon meilleur mauvais goût, clin d’œil à de pauvres petites idées fixes et préconçues et donc pas très neuves, de ce qu’est, doit être et ne peut pas être la poésie. Ne cherchez pas, la poésie n’y est déjà plus ! Souhaitons-nous plutôt de tirer le meilleur jus de cette année inédite et de le boire en chantant à tue-tête. Soyons sérieux : rions beaucoup et aimons plus encore !

     

    Bonne année 2018 à vous toutes et tous et que la paix ferme le bec des imbéciles qui ne laissent pas passer la lumière.

     

    CG

     

     

    La poésie n’est pas un art pur, indépendant. Elle n’est que révélatrice. La poésie n’a pas besoin d’être, c’est tout le reste qui n’est pas, sans elle.

    Cathy Garcia in Qué wonderful monde

    (Nouveaux délits, coll. Les délits vrais éd. 2012)


     


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    AU SOMMAIRE

     

     

    Délit de poésie dans l’irrespect total de la parité (mais c’est LA poésie) :

     

    Pénélope Corps

    Benoit Arcadias

    Jean-Louis Millet avec six fragments de Psychorama holographique

    Marc Guimo et des extraits de sa Réalité dispersée

    Pablo Gelgon

     

    Résonances :

     

    Civilisé de Walter Ruhlmann, Urtica 2017

    Tu écris des poèmes de Murièle Modély, Éd. du Cygne, 2017

     

    Délits d’(in)citations, petits flocons mignons qui fondent au coin des pages.

    Vous trouverez le nouveau bulletin de complicité au fond en sortant, il est en tout point pareil que l’ancien, en digne résistant à la hausse des tarifs postaux.

     

     

     

    Illustrateur : Arnaud Martin


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    http://www.arnaudmartinpeintre.com/


     

     

    L’homme d’Osa

    Il descendait de la montagne,
    il rentrait chez lui,
    on lui a fait traverser le fjord
    depuis Osa jusqu’à Öydvinstö.
    Il avait la main ouverte,
    il a offert de payer.

    Mais l’homme d’Osa
    Ne voulut rien entendre.
    – Je veux payer ;
    j’habite trop loin
    pour te rendre la pareille.
    – Eh bien, rends service
    à un autre homme,
    dit l’homme d’Osa,
    et il reprit les rames.

    Olav H. Hauge

    in Nord profond

     

    Paru en octobre dernier

     

     

    SURSIS

     

    Treize micro-fictions poétiques, bizarres, décalées, dérangées… Dérangeantes ?

     

     « Je l'observe avec étonnement et soudain, je vois ses lèvres venir s'écraser contre le rempart de verre et son regard virer au gris. Je la vois se retourner sur elle-même, cette crispation soudaine qui ne trompe pas. Je me demande, l’espace d’un instant, si elle pourra obtenir rapidement son sursis, puis je m'éloigne, je voudrais profiter du mien. »

     

     

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    10 € + 1,50 de port

     

    neuf collages originaux (impression nb)

    28 pages agrafées

     

    papier 90 g calcaire,

    couverture 250 g calcaire

    100 % recyclé

    autoédité à tire d’ailes



     

    De cet ouvrage, a été réalisé un tirage de tête (épuisé) limité à 13 exemplaires, numérotés et signés avec illustrations en couleurs. Ces collages de format A4 sont maintenant en vente. Visibles sur http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

     

     

     

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    Et toujours de la poésie À ÉCOUTER (et autres délires vocaux) sur http://cathygarcia.hautetfort.com/donner-de-la-voix/

    et sur la chaîne youtube Donner de la voix.

    Du fait maison avec les moyens et la technicienne du bord, pour le plaisir et le partage.

     

     

    Nouveaux Délits - Janvier 2018 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Illustrateur : Arnaud Martin Correcteur : Élisée Bec          http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com