13/12/2016
Les Sentinelles, un documentaire de Pierre PEZERAT - avant-première à l'Astrolabe, Figeac
L'association Vigilance OGM 46 (VO46) et les Cinémas du Grand-Figeac vous proposent en avant-première (sortie en salles en octobre 2017) le film documentaire de Pierre Pézerat « Les Sentinelles » à l'Astrolabe jeudi 15 décembre à 20h30
19h.30 : Apéro dinatoire bio autour du stand de VO46 et de l'exposition nationale du
mouvement des Faucheurs Volontaires d'OGM au « Carré » : salle à gauche de la billetterie (l'expo sera visible jusqu'au 20/12)
20h.30 : Film Les Sentinelles (1h 31), salle C. Boyer
~ 22h. : Tchatche avec Pierre Pézerat et des membres de VO46, salle C. Boyer
~ 23h. : Pot et friandises bio au « Carré »
Vigilance OGM 46 est une association loi 1901 déclarée d'intérêt général. Siège social :
Maison Paysanne, Place de la Halle 46320 Assier / vo46@riseup.net /
https://vo46.wordpress.com/
Site : http://les-sentinelles.jimdo.com/
Le réalisateur montre comment une alliance entre scientifiques et agriculteurs a permis à Paul François, agriculteur du Nord Charente intoxiqué par le pesticide « Lasso » de gagner un procès contre Monsanto. Même si l'affaire est maintenant portée devant la cour de cassation, elle illustre à merveille la victoire du pot de terre contre le pot de fer.
Josette Roudaire, employée de l'usine Amisol (filature d'amiante) à Clermont-Ferrand et Jean-Marie Birbès, ouvrier de l'usine Eternit dans le Tarn, étaient en contact avec l’amiante. Ils ont rencontré le père du réalisateur, Henri Pézerat, militant, chercheur, directeur au CNRS et toxicologue, qui a marqué leurs vies en les aidant à se battre pour que ces empoisonnements ne restent pas impunis. Il était avant tout un lanceur d'alerte qui a étudié l'amiante et les causes de son caractère cancérigène.
Les ouvriers de l'usine Nutréa Triskalia en Bretagne, intoxiqués par des insecticides
souffrent aujourd'hui du syndrome MCS, une hypersensibilité aux produits chimiques.
Qu’ils soient ouvriers ou paysans, les sentinelles partagent le même combat: la justice n’est pas encore passée, ni pour les responsables du mensonge de l’amiante, encore moins pour ceux de la catastrophe annoncée des pesticides.
En creux, au travers du témoignage de ces hommes et femmes, le film est devenu aussi un hommage à Henri Pézerat pour qui « les travailleurs sont les sentinelles du risque toxicologique, professionnel ou environnemental. »
« Merci aux lanceurs d’alerte pour leur courage et leur détermination à aller au combat. Nous sommes tous des sentinelles, mais nous n’osons pas tous aller au bout de la démarche ! Ce film doit faire prendre conscience à tout un chacun des scandales sanitaires d’hier, d’aujourd’hui et de demain. »
Une victoire de plus et une première en France concernant la polyexposition : il y a trois mois, le tribunal administratif de Rennes ordonnait à l'État d'indemniser les ouvriers exposés à la fois à l'amiante et aux irradiations. Il est utile de préciser que ni le Président de la République, chef des armées, ni le ministre de la Défense n’ont conscience de la souffrance des victimes, car ce ministre a fait appel de cette décision devant la cour d’appel de Nantes en date du 16 août 2016 !!!
Ce qui est sidérant dans ce film, ce sont les similitudes des combats et l'écrasement du système. On constate que l'histoire se répète en permanence : ce sont des mécanismes mis en place par les grands groupes pour faire du profit en broyant des vies humaines. À cela s'ajoutent des méthodes similaires, comme le chantage au chômage par exemple. Mais ce documentaire montre également tous les combats gagnés, et, surtout, il met en avant l'importance de la solidarité entre les personnes, d'où quelles viennent.
Pierre Pézerat fut pendant 30 ans monteur et responsable technique à la télévision. Les Sentinelles est son premier film documentaire. « Les personnages du film ont quasi tous rencontré Henri et avec lui ont entamé des luttes qui les ont profondément changés dans le sens même qu'ils donnaient à leur vie... Ces hommes et ces femmes retrouvent leur dignité dans le combat pour de mander des comptes à ceux qui les ont empoisonnés. Et ce besoin de justice s'affranchit totalement du cadre socio-culturel de ceux qui sont victimes, il va même casser le clivage qui peut exister entre les milieux aussi éloignés que le monde ouvrier et le monde paysan. »
Henri Pézerat : c'est, entre autres, par lui et sa compagne Annie Thébaud-Mony, sociologue et spécialiste des cancers professionnels, que l'amiante fut interdit en France en 1997, grâce à son animation du Comité anti-amiante de Jussieu.
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