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07/12/2014

Max Pons et La Barbacane

Publié le 07/12/2014 à 03:50

http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/07/2006303-cinqua...

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Max Pons lors de la remise du Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres à l'hôtel de Massa à Paris./ Photo DDM repro
                            

On ne présente pas Max Pons. Tout le monde connaît celui qui a été, pendant des décennies, le guide conférencier emblématique du château de Bonaguil. Mais ce que beaucoup, peut-être, connaissent moins est le passionné de poésie et le poète qui a obtenu, en 2011, le «Grand Prix de poésie de la Société des gens de lettres» dont il est par ailleurs sociétaire. Cet amour de la poésie l'a amené à créer «La Barbacane», dont nous fêtons les 50 ans, une revue qui a pour objectif de faire connaître de nouveaux talents. Nous avons rencontré Max Pons pour en savoir plus.

Comment est née «La Barbacane» ?

Nous étions au restaurant «Le Ménestrel» de Georgette et Roger Arnould, où j'ai passé des centaines d'heures, et nous étions quatre à table avec Jean Follain, notamment. Tout d'un coup je lui dis : «Jean, je crois que je vais créer une revue.» Je cherchais un nom depuis déjà quelque temps, je voulais quelque chose à consonance médiévale et un peu étrange pour le commun des mortels. Et il me dit : «Comment l'appellerez-vous ?» et je m'entends répondre : «la Barbacane.» Il me dit : «Excellent !» Il y avait trois semaines que je cherchais et c'est très curieux car je n'y pense qu'à cette seconde précise de la question, alors que tous les jours, j'avais une barbacane, celle de Bonaguil, sous les yeux.

Comment sélectionnez-vous les textes publiés ?

Avec des amis nous constituons un comité de lecture. Seule est prise en compte la qualité des textes. Mais souvent je ne peux pas les publier par manque de moyens. Il faut trouver des subventions car la poésie se vend très peu. Tout a marché grâce au bénévolat sinon l'aventure aurait été impossible.

Où en est la Barbacane aujourd'hui ?

Aujourd'hui c'est une glorieuse épave. Glorieuse, et c'est son grand triomphe, car elle est devenue mythique. J'ai quelques dizaines d'abonnés, pas quelques centaines et il devient de plus en plus difficile de joindre les deux bouts. Alors j'en donne davantage que je n'en vends. Mais j'ai voulu maintenir la haute qualité papier et une centaine d'exemplaires sont tirés sur papier Arches. Selon les spécificités du texte je choisis tel ou tel type de papier et telle ou telle typographie. Cependant j'ai toujours voulu qu'un ouvrier puisse acheter un numéro de la Barbacane et j'ai maintenu un prix abordable.

Comment voyez-vous l'avenir de votre revue ?

À moment donné, mon fils Stéphane s'en était bien occupé. Peut-être qu'un jour, il prendra la suite. Il lit beaucoup et il écrit également mais je ne veux le forcer en rien. Si la Barbacane doit avoir un avenir ce sera celui qu'une nouvelle génération de lecteurs lui donnera. En ce qui me concerne j'espère connaître le numéro 100 !

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